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Channel: Vendéens & Chouans
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« Les chouans en bivouac » par Julien Le Blant

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Nous n’en avons pas fini avec la Chouannerie dans l’œuvre de Julien Le Blant. Après le tableau intitulé« Les guerriers chouans », déniché dans le catalogue d’une vente aux enchères en octobre 2016, en voici un nouveau qui vient compléter la liste des œuvres de ce peintre : « Les chouans en bivouac ».

Le Blant 1Les chouans en bivouac
  

Comme le précédent, ce tableau – ou plutôt ce panneau, d’un format de 40 x 72 cm – ne porte pas de date, mais il est bien signé« J. Le Blant ». La scène représente, au milieu d’une lande bretonne aux contours flous, un groupe de quatre combattants chouans groupés autour d’un feu de camp, tous armés de fusils. L’un est debout, portant aussi un sabre, un autre couché sur le ventre, les deux autres assis, en grande discussion.

Le Blant 2  
Ce lot (n° 19) est présenté au catalogue de la Maison Leclère pour une vente organisée à Drouot-Richelieu (salle 4), le mercredi 7 juin 2017, à partir de 14h30. Des expositions publiques sont proposées la veille de 11h00 à 18h00 et le jour même de 11h00 à 12h00. L’estimation, assez conséquente, s’élève entre 5 000 et 6 000 €. La cote des Chouans ne cesse de flamber !
  

Le Blant 3Détail de la signature de J. Le Blant

Le Blant 4L'envers du tableau
     


Œuvres de Julien Le Blant répertoriées :


« La Mancotte », survivante des Colonnes infernales

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L’inventaire des rues vendéennes àMontfaucon-sur-Moine nous a fait passer par une ruelle escarpée doublée d’un escalier : le « passage de la Mancotte ». Ce nom mystérieux a pour origine un massacre perpétré dans ce bourg dans les premiers jours de janvier 1794. 

Le passage de la Mancotte  
Venant de Montrevault pour se rendre à Tiffauges, la colonne infernale du général Cordelier passa par Gesté et Montfaucon, où elle campa dans la nuit du 5 au 6 janvier 1794. L’officier républicain en rendit compte à Turreau, son supérieur, en ajoutant : « J’ai ponctuellement exécuté ton ordre de purger, par le fer et le feu, tous les endroits que j’ai rencontrés sur ma route : car indépendamment que tout brûle encore, j’ai fait passer derrière la haie (expression républicaine pour « tuer ») environ six cents particuliers des deux sexes ». (J.-J. Savary, Guerres de Vendéens et des Chouans contre la République française, t. III, pp. 156-157)

Le massacre de Montfaucon

Célestin Pasquier (1895-1987), l’historien de Montfaucon, a raconté ainsi cet épisode tragique : « Ils (les soldats de Cordelier) arrivèrent dans la commune au creux de la nuit (du 5 au 6 janvier 1794), personne ne se méfia car aucun bruit de galop ne fut entendu par ceux du bourg qui devaient monter la garde et pour cause, les républicains qui étaient passés par Le Bourg-Hardy (à l’entrée nord de Montfaucon, sur le chemin de Saint-Germain-sur-Moine), avaient enveloppé les sabots de leurs chevaux avec des linges volés à Gesté ! Tous savaient que les colonnes infernales étaient proches. La Convention nationale avait décidé d’anéantir la Vendée, mais personne ne savait quand et comment… Toute la nuit, les républicains burent plus que de raison. La population restante de Montfaucon tremblait de peur envers ces gens qui semblaient complètement fous, la nuit ne fut que débauches, orgies et pillages. Puis arriva ce terrible matin, ordre fut donné de rassembler tout le monde sous les halles (actuelle place des Halles) et sans qu’aucun ordre ne fut donné, les soldats qui étaient encore pris de vin se mirent à massacrer la population, des bébés aux vieillards. Au couteau, à la baïonnette, au sabre, avec la crosse des fusils, ils tuaient et tuaient sans cesse… Victoire Rousseau fut trouvée sous un monceau de cadavres. Il y avait deux rescapées, elle, qui n’avait plus qu’une main et une autre petite fille qui avait sa gorge traversée par une lame, mais qui ne survécut pas ».

Victoire Rousseau, rescapée du massacre

Qui était Victoire Rousseau, cette enfant mutilée par les Bleus, mais survivante de ce carnage ? Née le 10 mars 1792 à Montfaucon-sur-Moine, elle était la fille de Mathurin Rousseau et de Jeanne Chevallier. Elle n’avait pas deux ans lorsqu’elle fut amputée au milieu du bras par un coup de sabre républicain le jour du massacre de 1794, ce qui lui vaudra son surnom de « mancotte », c'est-à-dire la manchotte.

Bénéficiaire d'une pension de 50 francs par an accordée sous la Restauration, elle sollicita une aide supplémentaire, le 28 mai 1825, pour subvenir à ses maigres besoins. Les Archives du Maine-et-Loire ont publié son dossier en lien ici (dossiers vendéens -> dossiers individuels -> Roc-Rus : Victoire Rousseau).

Restée célibataire toute sa vie, la pauvre femme tenait une petite épicerie en haut de la place de la Motte jusqu’en 1865. La maison située à l’actuel n° 18 a été démolie, reconstruite et agrandie depuis cette époque.

Victoire Rousseau fut le dernier témoin des Guerres de Vendée à Montfaucon-sur-Moine. Elle rendit son âme à Dieu chez elle, le samedi 18 avril 1863, à deux heures de l’après-midi. Elle a laissé son surnom à ce passage de Montfaucon, grâce à l’intervention de Célestin Pasquier qui est toujours resté attachéà son souvenir.
  

Victoire Rousseau ANLa naissance de Victoire Rousseau dans la liste chronologique NDM 1790-1800

Victoire Rousseau ADL'acte de décès de Victoire Rousseau

Montfaucon place de la MotteVue de la place de la Motte à Montfaucon-sur-Moine.
La maison de Victoire Rousseau se situait en haut à gauche.
  

« Les guerres de Vendée, la plus sanglante des guerres civiles en France » (vidéo)

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Breizh-Info vient de mettre en ligne sur son site un entretien avec Jean-Joël Brégeon, co-auteur d’une Nouvelle histoire des guerres de Vendée, dont nous avons annoncé la parution ici. Parfait connaisseur de cette page sanglante de notre mémoire collective, l’historien en aborde de nombreux thèmes dans la vidéo consultable ci-dessous :

Sommaire de l'entretien :

0:20 – La réécriture historique partisane
3:31 – Y a-t-il encore des débats entre historiens ?
4:50 – Le bilan humain
5:46 – Les causes de la guerre de Vendée
8:00 – Une histoire militaire
11:15 – Les Colonnes infernales
13:48 – Les Colonnes infernales, un Daesh avant l’heure ?
16:54 – La révolte de la France périphérique ?
17:37 – La Vendée, exception et symbole
19:00 – Un exemple de propagande républicaine : l’enfant Bara
21:53 – La Virée de Galerne
25:31 – La Chouannerie
28:30 – Pourquoi écrire sur les Guerres de Vendée ?
28:57 – Pourquoi deux auteurs ?
30:06 – Pourquoi « Nouvelle histoire » ?
31:04 – Les valeurs de la République

Propos recueillis par Philippe Le Grand et Nicolas Faure

Lien vers le site de Breizh-Info
  

Nouvelle histoire des Guerres de Vendee

Des Lucs à Roussay, Barbedette un « agitateur »à déporter

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Les historiens ne retiennent bien souvent de la vie de l’abbé Barbedette, que son rôle dans la découverte du Grand Massacre des Lucs-sur-Boulogne, les 28 février et 1er mars 1794. Ce prêtre occupe pourtant une place de premier plan tout au long de la guerre, comme on peut le lire dans cette article de La Maraîchine normande. Le Courrier de l’Ouest l’a complété hier, en racontant le passage de cet « agitateur »à Roussay en 1804. 

CO 28 mai 2017 1Le Courrier de l’Ouest, édition de Cholet, dimanche 28 mai 2017
  

Considéré en haut lieu gouvernemental comme ayant été un agitateur politique pendant les Guerres de Vendée, le curé Charles-Vincent Barbedette quitte les Lucs-sur-Boulogne et arrive discrètement à Roussay, il est sous mandat d’expulsion vers l’Italie. La population de Roussay ne comprend rien a toute cette agitation.

Qui est Charles-Vincent Barbedette (1742-1813) et que lui reproche-t-on pour que son arrivée à Roussay déclenche un véritable bras de fer entre ceux qui le protègent et ceux qui tiennent à ce que l’exécution d’expulsion du territoire français soit respectée ? Physiquement, il est décrit comme étant de haute taille. « Il en imposait ». Curé des Lucs-sur-Boulogne (nom actuel), il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé en 1791, ce sera sa première condamnation.

Il arrive discrètement à Roussay le 5 février 1804

Alors que nombre de prêtres préfèrent s’exiler devant le diktat révolutionnaire, le curé Barbedette reste dans sa commune, caché par ses paroissiens. Pour lui, pas question d’une résistance passive, il va reprendre quand il le peut les réunions publiques, pour prêcher une nouvelle guerre sainte : « Les balles et boulets de canons ne vous atteindront pas ! » Joignant les actes à la parole, il accompagne ses paroissiens aux combats et fut même, plusieurs fois, porté disparu.

Sur les champs de bataille, son courage est reconnu des républicains et des Vendéens : « Marchant à l’avant-garde, un crucifix en mains, relevant les blessés et donnant l’absolution aux mourants, sans se soucier ses balles qui sifflaient autour de lui ». Et toujours il exhorte, lors des défaites, à la revanche en assurant que tous ces mauvais moments se termineront forcément par le triomphe de la cause religieuse. Ce qui est considéré, en haut lieu, comme de la provocation, va lui attirer les pires ennuis et ordre est donné au général Travot de l’arrêter. « C’est plus facile à dire qu’à faire ! » répond-il du tac au tac. Et le curé Barbedette continue ses provocations et est même soupçonné d’ensorceler les bleus : « Le temps de la vengeance n’est pas encore arrivé… » Cette fois il va trop loin et est condamné avec exécution immédiate à la déportation.

Mais un comité d’accueil l’attend, et ce n’est pas celui que l’on pense. La commission du Directoire exécutif ayant à sa tête le général Travot veut : « Qu’il soit saisi à Roussay et conduit sous bonne escorte à la déportation, car cet homme est dangereux ». Ce n’est pas tout à fait ce qui va se passer, car le curé Barbedette profite de certaines complaisances, civiles et religieuses, à tous les niveaux et le bras de fer s’installe : « Il doit être déporté, c’est un agitateur ». Ce à quoi répondent ses protecteurs : « Personne ne touchera au curé Barbedette ». L’affaire Barbedette commence à Roussay devant une population dubitative qui n’y comprend plus rien !

Article du Courrier de l’Ouest, édition de Cholet, dimanche 28 mai 2017
     

CO 28 mai 2017 2Le Courrier de l’Ouest, édition de Cholet, dimanche 28 mai 2017
  

Les Cœurs de Chouans aux Heures historiques de Sully

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Plus d’un millier de passionnés de reconstitutions historiques, toutes époques confondues, se sont donné rendez-vous à Sully-sur-Loire les 20 et 21 mai 2017. Parmi les innombrables photos et vidéos qui ont inondé les réseaux sociaux, les Cœurs de Chouans ont sélectionné quelques images pour illustrer leur blog

Coeurs de ChouansQuelques images extraites du blog des Cœurs de Chouans (lien sur l'image)
 

Si vous souhaitez découvrir ou revivre quelques moments de ces deux journées historiques, Franck le Chouan a réalisé cette vidéo souvenir : 


   

9 juin 2017 : « La Rébellion cachée » projetée à la Chabotterie

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Ça y est ! Le film de Daniel Rabourdin, La Rébellion cachée (The Hidden Rebellion) débarque en Vendée. Après une tournée dans plusieurs villes de France, le docufiction sur les Guerres de Vendée sera projeté le vendredi 9 juin 2017 au Logis de la Chabotterie

La Rebellion cacheeDaniel Rabourdin est bientôt de retour en Vendée. Le réalisateur français, expatriéà Los Angeles depuis 30 ans, est revenu au pays avec dans ses valises son film intituléLa Rébellion cachée, un docufiction qui évoque les Guerres de Vendée en mêlant des scènes de reconstitution historique et des interventions d’historiens.

Les scènes de fiction ont été tournées à l’été et à l’automne 2013 en Vendée (Chantonnay, Saint-Hilaire-de-Loulay) et en Loire-Atlantique (La Chapelle-Basse-Mer).

Sorti en 2016 aux États-Unis, le film a été vu, selon le diffuseur, par 100 000 téléspectateurs !

Revenu en France au début de l’année, Daniel Rabourdin sillonne le pays à la recherche de lieux de projection. Après Toulon et la région parisienne, le réalisateur sera présent prochainement en Vendée, à commencer par le Logis de la Chabotterie, qui projettera La Rébellion cachée le vendredi 9 juin 2017, à20h00. Pensez à réserver votre place ! (téléphone 02.51.43.31.01). Le tarif d'entrée s'élèvera à 6 €. Le DVD du film sera également disponible à la vente (19 €).
  

Le général Travot victime d’un procès inique

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La Revue Napoléon publie dans son numéro de juin un article de Natalia Griffon de Pleineville consacréà la fin tragique de Jean-Pierre Travot, ce général qui fit la majeure partie de sa carrière en Vendée, d’abord de 1793 à 1796 – c’est lui qui s’empara de Charette – puis lors de la guerre de 1815. L’historienne y décrit, à l’appui de nombreux documents, l’acharnement judiciaire qui précipita, sinon la mort de cet officier, du moins sa folie. 

Revue NapoleonRevue Napoléon n°25, juin 2017
  

La carrière militaire de Travot commence en 1786, lorsqu’il s’engage à l’âge de 19 ans comme soldat dans le régiment d’Enghien-infanterie. Mais elle prend véritablement son essor lorsque la Révolution offre aux roturiers des opportunités d’ascension dans la hiérarchie. Élu lieutenant-colonel du 2e bataillon du Jura en 1791, Travot combat sur la frontière du Rhin jusqu’à l’affaire du siège de Mayence en 1793.

Il est alors envoyé en Vendée où son nom reste pour l’heure dans l’ombre, même si Beaupuy signale qu’il a été grièvement blesséà la bataille de Cholet, le 17 octobre 1793. Remis sur pied, Travot reparaît d’avril à juillet 1794 sous les ordres de Dusirat, dont la colonne écume les Mauges à la poursuite de Stofflet. En août, il commande le camp de Fontenay et lance des opérations du côté de Pouzauges et Cerizay.

Le vainqueur de Charette

Mais il faut attendre le début de l’année 1796 pour le voir mener la traque de Charette de La Bruffière jusqu’à la Chabotterie. L’article de Natalia Griffon de Pleineville présente à ce propos une étonnante illustration : les armoiries du général Travot, dont l’un des quartiers représente une charrette renversée en souvenir de la capture du dernier chef rebelle.

Promu général de brigade grâce à ce fait d’armes, le 13 mars 1796, le « pacificateur » de la Vendée mène une courte campagne contre les Chouans bretons, avant d’obtenir un commandement aux Sables-d’Olonne. De là, il quadrille le Bocage au moyen de colonnes mobiles connues sous le nom de « chasseurs de Travot », afin de prévenir tout débarquement anglais et de contrarier, en 1799, une nouvelle tentative de soulèvement.

Baron d'Empire, chevalier de Saint-Louis

Revue Napoleon 25Il quitte Les Sables en 1802, au grand regret des autorités républicains qui voyaient en lui le seul militaire capable de ramener la paix, pour un intermède en Italie. Son retour en Vendée, en 1807, sera bref, car Travot participe peu après à la campagne contre le Portugal.

Nommé baron d’Empire en 1813, ce qui lui octroie le blason évoqué plus haut, le vainqueur de Charette a atteint le sommet de sa carrière, jusqu'à la Première Restauration ; il conserve son grade et reçoit même la Croix de Saint-Louis. Il reste attaché au Bocage, où il a acquis quelques biens nationaux, comme le château de la Périnière, dans les Mauges, ce qui lui vaut quelques conflits avec les royalistes locaux.

Les Cent-Jours réveillent en Vendée une nouvelle insurrection, que Travot semble le mieux à même de combattre. Nommé commandant d’une division dans l’armée du général Lamarque, il participe ainsi à plusieurs batailles, notamment à Rocheservière, le 20 juin 1815.

Accusé d'avoir libéré les prisonniers vendéens

Le retour des Bourbons va entraîner sa chute. Il doit quitter les Mauges, où son château a été dévasté, tandis que les dénonciations s’accumulent contre lui. Disculpé de toute accusation par les députés eux-mêmes, Travot voit se dresser un nouvel adversaire, le ministre de la Guerre, « qui veut sa peau ».

Une procédure chargée d’irrégularités judiciaires s’engage aussitôt contre lui, il est bientôt arrêté, le 14 janvier 1816. Commence alors un procès inique, longuement détaillé par Natalia Griffon de Pleineville, avec le sinistre Canuel aux commandes, ce farouche républicain couvert du sang des Vendéens en 1793, qui retourna opportunément sa veste quelques années plus tard pour rallier le parti royaliste.

Rien n’est épargnéà Travot, pas même sa « modération » quand l’acte d’accusation le rend coupable d’avoir libéré les prisonniers vendéens qu’il faisait, « afin de faire plus d’ennemis au roi » ! Malgré les témoignages en faveur du général, le ministre de la Guerre ordonne d’accélérer le procès. Le 20 mars 1816, l’accusé est condamnéà mort, à la grande joie de l’ignoble Canuel, qui ira jusqu’à s’en prendre aux avocats de Travot, arrêtés à leur tour.

Pousséà la folie

La lutte reprend cependant de plus belle entre les ennemis du général et ses partisans qui se mobilisent pour que la peine soit commuée. Échappant de peu à la mort, Travot sera finalement incarcéré au château de Ham jusqu’en 1819. Après ce procès, l’attente de la mort et les privations de son internement, il finit par perdre peu à peu la raison.

S’il a en effet combattu les Vendéens tout au long de la guerre, de 1793 à 1815, Travot n’était certainement pas, parmi les anciens militaires républicains, celui qui méritait un tel châtiment. Saluons le travail de l’historienne Natalia Griffon de Pleineville qui a restauré, avec une grande érudition, la mémoire de celui qui aurait dit, en mars 1796 : « Si j’avais prévu le sort réservéà Charette, je ne l’aurais point livré ! »
   

Le procès du général Travot, Natalia Griffon de Pleineville, Revue Napoléon n° 25, juin 2017, pp. 26-31, 16 €.
  

Projet de monument pour les victimes de la Terreur à Orange

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Le député-maire d’Orange, Jacques Bompard, a annoncé le 24 mai dernier l’ouverture d’un marché public pour faire édifier un monument en hommage aux habitants de sa commune victimes de la Terreur révolutionnaire. 

OrangeLes bienheureuses religieuses martyres d’Orange
  

Jacques Bompard explique les raisons profondes de ce monument du souvenir dans un entretien publié sur le site Rouge & Noir :

La ville d’Orange est davantage réputée pour ses merveilles architecturales antiques que pour son histoire patrimoniale moderne. Le joug de la Terreur fut-il si important à Orange qu’il méritât qu’un monument soit dévolu à la mémoire de son passage ?

Jacques Bompard : Le patrimoine historique de la ville d’Orange est d’une grande richesse. Un patrimoine ce sont des pierres vivantes qui parlent, qui expliquent, qui déterminent. Le théâtre antique nous offre notre romanité. Les exactions de la terreur révolutionnaire nous ont donné la chance d’être rétifs aux provocations idéologiques.

Nous savons qu’elles conduisent à la mort. Nous avons entre autres le privilège d’avoir le théâtre antique le mieux conservé au monde. L’Arc de Triomphe fait aussi partie des merveilles romaines et antiques de la ville. Mais l’histoire d’Orange ne s’arrête pas à la période antique, les Orangeois ont connu d’autres événements et il est important de ne pas les oublier.

L’éducation nationale masque les horreurs de la Terreur. L’historiographie est pourtant claire : les jacobins et les radicaux voulurent expurger la France du catholicisme et créer un homme nouveau. Plus de 800 personnes enfermées dans les prisons d’Orange. En juillet 1794, sur l’actuelle place et théâtre municipal, 332 têtes furent tranchées.

Trente-deux religieuses perdirent la vie sous le joug révolutionnaire. Ces femmes, toutes martyres, laissent à la ville un témoignage de foi, d’espérance et de courage. La région et particulièrement la ville ont connu une période instable, des meurtres, menaces et autres atrocités. Les rêves de régénérescence maculent encore notre monde contemporain : il est de notre devoir d’alerter sur les conséquences sanglantes de la poursuite de fausses valeurs et des conceptions purement idéelles des rapports humains.

Lire la suite de l'entretien sur le site Rouge & Noir
  


Lire également l'article du Souvenir Chouan de Bretagne :
Orange, Vaucluse, les Carnagies de juillet 1794…
  


RCF Vendée : Luçon de la Révolution à la Grande Guerre de 93

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Le jeune animateur de RCF Vendée, Grégoire Moreau, a invité dans son émission En quête d’histoire Raymond Williaume, auteur d’un livre remarquable sur le destin de Luçon pendant cette période révolutionnaire.

LuconUne scène de la bataille de Luçon, 14 août 1793 (Album vendéen, par A. Lemarchand et T. Drake) et le livre de R. Williaume sur l'histoire de Luçon sous la Révolution
  

Intarissable sur ce sujet qui le passionne, Raymond Williaume a bénéficié de deux émissions pour nous faire découvrir l’histoire de Luçon. 

La première, diffusée le samedi 20 mai 2017, couvre les premières années de la Révolution dans cette ville de 3 000 habitants qui offre un bel exemple de la société française d’Ancien régime. L’émission peut être réécoutée ci-dessous :

  
La seconde émission ouvre une page dramatique, celle de la grande insurrection de 1793 qui embrasa la Vendée jusqu’aux portes de Luçon. Raymond Williaume nous raconte les principaux événements, les trois batailles, Huché et sa colonne infernale, mais aussi l’état déplorable dans lequel la cité et sa cathédrale sortir de la Révolution. Diffusée le samedi 27 mai 2017, l’émission peut être réécoutée ci-dessous :

 
Raymond Williaume est l'auteur du livre Luçon dans la guerre de Vendée. De l'allégresse révolutionnaire à la désillusion, Éditions du C.V.R.H., 2009, 410 pages, 18 €. 
  

Luçon dans la guerre de Vendée. De l'allégresse révolutionnaire à la désillusion - See more at: http://www.histoire-vendee.com/ouvrage/lucon-dans-la-guerre-de-vendee-de-lallegresse-revolutionnaire-la-desillusion#sthash.UEqLVDEA.dpuf

24 juin 2017 : Le Pays de Retz en Révolution à la 23e Journée historique de Legé

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L'Association des Amis de Legé nous réserve une nouvelle et passionnante journée historique, le samedi 24 juin 2017, avec plusieurs conférences touchant à l’histoire du Pays de Retz sous la Révolution. 

MachecoulLe district de Machecoul en 1790
  

Le programme vient de nous être communiqué par le Souvenir Vendéen :

  • 8h45 : Ouverture du Centre culturel Saint-Michel, place du général Charette (café et brioches seront servis)
  • 9h00 : Accueil par Jean-Marc Gaillard, président de l’Association des Amis de Legé, Jean-Claude Brisson, maire de Legé et Claude Naud, Président de la Communauté de communes de Sud Retz Atlantique.
  • De 9h30 à 10h45 : Conférence de Daniel Garriou, chercheur amateur en histoire locale : De la charitéà la bienfaisance nationale : la lutte contre la pauvreté et l’indigence, de 1789 à 1794, dans le district de Machecoul.
  • De 10h45 à 11h15 : Pause.
  • De 11h15 à 12h30 : Conférence de Jacques Leblois, historien amateur : La Vendée vue par les historiens de la Révolution française au XIXe siècle.
     
  • 13h00 : Déjeuner au restaurant « Le Paradis », 27 Rue de l’Atlantique (sortie du bourg, direction Challans). Participation au déjeuner : 25 € par personne.
     
  • De 14h45 à 15h45 : Conférence de Véronique Mathot, vice-présidente de la Société des Historiens du Pays de Retz : Entre contraintes économiques et politiques : les paysages nantais vus par Lambert Doomer.
  • De 15h45 à 16h00 : Pause.
  • De 16h00 à 17h00 : Conférence de Robert Gautier, du Centre d’histoire du Travail : Les gardes nationales en Loire-Inférieure au début du XIXe siècle.
     
  • 17h00 : Départ pour la Patelière, à Paulx (19 km) : direction Challans ; traverser Touvois, puis sur la D72, Saint-Étienne-de-Mer-Morte. Aux Cinq-Routes, prendre la direction de Machecoul. Tourner à gauche au 3e carrefour vers la Patelière.
  • 18h00 : Accueil par M. et Mme Bordron. Intervention de Daniel Garriou sur le thème : Histoire et contradictions de la famille Dubois : Félix, administrateur du district de Machecoul, révolutionnaire en ses œuvres tandis que son épouse et sa fille sont contre-révolutionnaires. Ses deux fils deviendront officiers de Charette.
  • 18h30 : Collation.

Le bulletin de participation à la 23e Journée historique de Legé est à envoyer à l’Association des Amis de Legé, 11 rue de la Chaussée 44650 Legé :
Droit d’inscription de 14 € pour une personne seule ; 24 € pour un couple.
Participation au déjeuner : 25 € par personne.

Téléchargez le bulletin de participation :23e Journée historique de Legé  

Le Porte-Bonnin, prison de Vendéens à Doué

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Notre récente expédition dans le Saumurois à la recherche des prisons de Vendéens sous la Terreur nous avait amenés àDoué, dans les Arènes et à l’église Saint-Pierre. Un autre lieu nous avait échappé : la Porte-Bonnin. 

Porte Bonnin 7Descente dans les caves de l'ancienne Porte-Bonnin à Doué
  

On doit cette découverte à Pierre, un membre des Amis du Pont-Paillat résidant sur place. Sa prospection autour de l’ancienne Porte-Bonnin (ou Bonin), qui s’ouvrait dans les fortifications de Doué vers le sud, au bout du Champ de Foire, lui a permis de retrouver d’anciennes caves qui servirent de prison à la fin de l’année 1793.

Porte BonninLa Porte-Bonnin sur le premier cadastre de Doué (1819)
  

On trouve la mention de ce lieu de sinistre mémoire dans un article de F. Uzureau intitulé : La Terreur dans le Saumurois (L’Anjou historique, 1916, pp. 630-663). Dans le chapitre consacré aux fusillades de Doué-la-Fontaine (pp. 647 et suiv.), l’historien a compilé plusieurs dépositions relatives au transfert dans cette ville de prisonniers vendéens expédiés d’Angers le 30 novembre 1793. Les témoignages sur les mauvais traitements et les exécutions sont effrayants. Relevons celui d’Élie Trouillard, tonnelier à Doué, qui nous situe plusieurs lieux de massacre :

« Le 6 décembre 1793, je fus requis, de la part de Jolivet, officier municipal de Doué, qui me conduisit avec plusieurs autres (Bougellière, commandant de la garde nationale de Doué, et Chauvière, capitaine des sapeurs de La Chapelle-sous-Doué) au bois de Brossay, à l’effet de faire des fosses. Quand elles furent faites, Guillemette, commandant de la place de Doué, m’ordonna, ainsi qu’à ceux qui étaient venus avec moi, de nous retirer à l’écart. Après nous être enfoncés de 4 à 500 pas dans le bois, nous entendîmes plusieurs décharges de coups de fusils. On nous fit ensuite revenir.

« Guillemette nous commanda alors de retourner les cadavres pour voir s’ils étaient bien morts. Dans le nombre de 68 environ, il s’en trouva plusieurs qui n’avaient pas encore rendu le dernier soupir. Alors Guillemette ordonna aux grenadiers de la Convention de les finir, ce que ces derniers exécutèrent à coups de fusils et de sabres. Alors Jolivet, Guillemette, Bougellière et Chauvière nous ordonnèrent de mettre tous les cadavres dans les trous que nous avions faits, ce qui fut exécuté et nous les recouvrîmes de terre.

« Pareille fusillade s’est renouvelée cinq à six fois, tant aux carrières de pierre de Baugé (Chauvière présent) que sur la levée au-delà de La Chapelle-sous-Doué (Mathurin Rullier, officier municipal de La Chapelle présent), et deux fois aux carrières des Mignères, sur la route de Douéà Vihiers.

« Chaque fusillade fut commandée par Guillemette, commandant de la place, ou Morry, son adjudant, à l’exception de la dernière qui fut commandée par le chef d’un détachement qui partit pour Argenton-Château le 1er janvier 1794. Ces dernières fusillades ont été moins nombreuses que la première.

« Il restait à peu près 15 détenus dans les prisons ; ils ont été fusillés à Douéà la prison de la Porte-Bonnin. J’ignore par quels ordres cela a été fait, mais à son retour Guillemette nous a commandés de les enterrer. » 
  

Les Amis du Pont-Paillat 7La plaque du Souvenir Vendéen à l'abbaye d'Asnières
  

L'abbaye d'Asnières et le zoo de Doué, lieux de massacres

Le bois de Brossay, cité dans cette déposition comme lieu de la première fusillade, se trouve sur la route de Montreuil-Bellay, près de l’abbaye d’Asnières. Une plaque du Souvenir Vendéen rappelle ces événements.

Pour les fusillades suivantes, les carrières de pierre de Baugé, se situent au sud de Doué, sur la route d’Argentay. Quant aux carrières des Minières, elles abritent aujourd’hui le célèbre parc zoologique angevin, qui accueille chaque année plus de 200.000 visiteurs. Gageons qu’aucun d’eux ne se doute de ce qu’il s’est passé ici…
  

Doue 1793À partir du 5 décembre 1793 (15 frimaire an II), le registre d'état civil de Doué porte la trace des décès de prisonniers vendéens dans les prisons de la ville. On en repère les actes grâce à la signature de Lecomte, geôlier de ces prisons.
  


Merci à Pierre pour ces photos des caves de l'ancienne Porte-Bonnin :

Porte Bonnin 6

Porte Bonnin 5

Porte Bonnin 1

Porte Bonnin 2

Porte Bonnin 3

Porte Bonnin 4  

La Perrinière, le château du général Travot se meurt

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L’excellent article de Natalia Griffon de Pleineville, présentéici, mentionnait la Perrinière (ou Périnière), ce château que le général Travot, le vainqueur de Charette, avait acquis au début du XIXe siècle. Passé dans les mains de la descendance de Bonchamps, ce beau domaine n’est plus qu’un souvenir de ruines ensevelies sous la végétation. 

La Perriniere 3Le château de la Perrinière ne montre plus qu'une cheminée…
  

On apercevait encore, il y a quelques années, la façade délabrée de la Perrinière depuis la 2x2 voies de Cholet à Nantes, à la hauteur du lieu-dit « le Petit Lapin ». Il faut aujourd’hui un œil attentif pour voir une cheminée de brique et un squelette de charpente émerger du bois qui enserre les vestiges de ce château.

La Perrinière a la particularité de se situer à cheval entre les communes de La Renaudière et de Saint-Germain-sur-Moine. Le cadastre ancien dessine parfaitement cette limite coupant le bâtiment en deux parts égales (illustrations ci-dessous), chacune des deux sections portant d’ailleurs le nom du château. La salle à manger se trouvait ainsi à La Renaudière et le salon voisin, à Saint-Germain-sur-Moine.

On accédait au domaine par une longue allée rectiligne, partant de la route de Saint-Macaire-en-Mauges à Tillières, non loin du Chêne aux Loups.

La Perriniere cadastre La RenaudiereLa Perrinière apparaît entourée de douves sur le cadastre de La Renaudière (1834)…

La Perriniere cadastre St-Germain-sur-Moine… et sur celui de Saint-Germain-sur-Moine (1834),
chacune des deux communes s'en partageant une moitié

  

« La Perrinière était un magnifique domaine… »

Voici l’aspect qu’offrait la Perrinière au début des années soixante : « Une grande grille fermait un jardin à la française. Les deux vantaux du portail étaient ouverts sur ce jardin. L’allée centrale, toute droite, est bordée de buis, d’ifs et de vieux rosiers. À droite restaient quelques dépendances, des restes des granges, des écuries, des pressoirs et de la chapelle édifiés en 1660.

Le château était entièrement entouré d’eau ; en effet les anciennes douves subsistaient tandis que le pont-levis avait été remplacé par un pont dormant. Sur la face située au nord-est se dressaient encore à droite et à gauche les vestiges de l’ancienne construction, en bordure des douves.

La maison de l’époque, une vaste demeure moderne, était à quelques mètres plus loin. La façade était longue et symétrique avec une porte centrale vitrée. L’autre face exposée au sud-ouest, donnait sur une terrasse qui longeait tout le bâtiment de l’autre côté des douves. Le tout s’élevait sur deux étages et était couvert d’ardoises.

Sur la droite de la maison, du côté de la prairie, subsistait une charmille où quelques moulures ou socles de statues sont éparpillés sur le sol, vestiges des temps passés.

La Perrinière était un magnifique domaine composé d’un vieux manoir sobre, sans aucun luxe d’architecture, niché au milieu des bois et d’une végétation sauvage qui formaient des paysages enchanteurs. »

La Perriniere CPALa Perrinière au début du XXe siècle
  

Le château du général Travot

Propriété de la famille de Gibot depuis le milieu du XVe siècle, cette terre appartenait à Luc René, marquis de Gibot, à la fin de l’Ancien régime. Inquiet de la tournure que prenaient les événements révolutionnaires, celui-ci émigra et ses biens furent vendus nationalement.

Le château, en partie incendié pendant les Guerres de Vendée, connut plusieurs propriétaires à la charnière du siècle, avant d’être acheté par Jean-Pierre Travot, le général qui avait « pacifié » la Vendée après avoir capturé Charette. Pensant s’établir avec sa famille dans les Mauges, il avait également acquis la Gohelière et la Largère (à l’ouest de Montfaucon-sur-Moine).

Le destin ne fut pourtant pas favorable à Travot après 1815. On s’en convaincra en lisant l’article de Natalia Griffon de Pleinville sur le procès dont le général fut la victime. Après la mort de ce dernier, en 1836, ses enfants vendirent le domaine à Arthur de Bouillé, le gendre de Charles de Bonchamps, le célèbre chef vendéen. Compromis dans des conspirations légitimistes sous la monarchie de Juillet, il s’était enfui de la Perrinière sous un déguisement pour échapper aux soldats de Louis-Philippe qui vinrent camper sur ses terres du 19 février au 4 mars 1840.

Le domaine fut vendu à nouveau au début des années 1870. Faute d’entretien depuis des décennies, il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ces ruines disparaissent à jamais du paysage de ce coin des Mauges, d'autant que les propriétaires refusent toute approche des lieux.

La Perriniere 1La Perrinière telle qu'on la voyait encore depuis la route de Cholet à Nantes
dans les années quatre-vingt-dix

La Perriniere 2… et ce qu'on en voit aujourd'hui depuis la même route 
    

10 juin 2017 : Journée de printemps du Souvenir Vendéen à Mesnard-la-Barotière, Mouchamps et L’Oie

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Le Souvenir Vendéen prépare activement sa Journée de printemps sur les terres de l’Armée du Centre, samedi prochain, 10 juin 2017. Le programme ci-dessous nous emmènera de Mesnard-la-Barotière à Mouchamps, en passant par le château du Parc-Soubise, les Quatre-Chemins-de-l’Oie, la Croix Gravereau et le Camp des Roches.

10_juin  

  • À partir de 9h30 : Accueil à l’église de Mesnard-la-Barotière
  • 10h00 : Messe à la mémoire des victimes de la Révolution en l’église de Mesnard-la-Barotière
  • 11h00 : Inauguration de la nouvelle plaque du Souvenir Vendéen sur l'église de Mesnard
  • 11h30 : Déplacement au château du Parc-Soubise, àMouchamps, inauguration d’une nouvelle plaque pédagogique
  • 12h30 : Passage aux Quatre-Chemins-de-l’Oie devant la Croix Royrand

  • 13h30 : Déjeuner au restaurant Le Grand Turc, à L’Oie

  • 15h30 : Bénédiction de la Croix Gravereau entièrement restaurée
  • 16h15 : Passage au Camp des Roches
  • 17h00 : Au cimetière de Mouchamps, recueillement sur la tombe de l’abbé Boursier, curé de la paroisse sous la Révolution
  • 17h30 : Passage à l’église de Mouchamps, plaque du Souvenir Vendéen (1953)
  • 18h15 : Pot de l’amitié

Inscription avant le 6 juin 2017 auprès du Secrétariat du Souvenir Vendéen, B.P. 40612, 49306 CHOLET CEDEX
Contact : souvenirvendeen@laposte.net
Participation au déjeuner : 25 € par personne
Bulletin d’inscription à télécharger : Souvenir Vendeen 10 juin 2017

10 juin 2017Localisation des étapes de la Journée de printemps du 10 juin 2017
  

Une chapelle de Torfou déplacée au Longeron

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Nous avions vu ici que le moulin de l’Épinay avait « voyagé » de Chambretaud au Puy du Fou. Son cas n’est pas isolé, car une chapelle de Torfou fut elle aussi démontée et remontée dans une commune voisine, Le Longeron. 

La chapelle Saint-Joseph 2La grille d'entrée de la chapelle Saint-Joseph au Longeron
  

À la sortie de La Romagne en direction de Torfou, près de l’ancien carrefour du Traquet, sur le côté droit de la route, s’élève un vieux calvaire entouré d’un enclos de pierres. Il fut érigéà l’emplacement d’une chapelle qui avait été construite par François Birot de la ferme de la Bouchaillère, toute proche, et bénie le 10 mai 1860 par M. Beziau, curé de Torfou. La parcelle portait d’ailleurs le nom de « Champ de la Chapelle ».

Frappé par la foudre, le bâtiment ne fut pas restauréà son emplacement, mais démonté pierre par pierre et reconstruit vers 1880 à l’initiative de sa propriétaire, Marie Birot, sur un terrain que celle-ci possédait au Longeron, près de sa ferme de l’Élinière.
  

La Chapelle Saint-JosephItinéraire de la chapelle, de Torfou jusqu'au Longeron
  

Lieu de pèlerinage pour les mères de famille et leurs enfants, la chapelle a été dédiée à Saint-Joseph, comme le montre la statue remplacée en 1930 au sommet de sa façade. Elle présente extérieurement une robuste silhouette de granit ; intérieurement un décor épuré où se détachent quatre beaux visages sculptés en culs-de-lampe à la base des voûtes, aux angles de la petite nef (photos ci-dessous). Au-dessus de l’autel toujours fleuri, trois statues occupent des niches aménagées dans le mur du chœur.

L'abbé Terrier, le curé bâtisseur du Longeron

L’abbé Terrier n’est pas étranger à la reconstruction de cette chapelle sur sa paroisse. Originaire du May-sur-Èvre, Luc Jacques Terrier fut nommé curé du Longeron en 1845. Il est resté dans les mémoires comme un grand bâtisseur, puisqu’on lui doit la reconstruction de l’église Notre-Dame de 1853 à 1856. Son portrait est représenté dans un grand vitrail du transept, entouré de ses œuvres et notamment de la chapelle Saint-Joseph (photo ci-dessous). L’abbé Terrier est décédé dans sa paroisse le 20 mars 1891, à l'âge de 80 ans.
  


Album photo de la chapelle Saint-Joseph du Longeron :

La chapelle Saint-Joseph 1La chapelle Saint-Joseph, sur une petite route menant àÉvrunes

La chapelle Saint-Joseph 3Le panneau à l'entrée de l'enclos de la chapelle

La chapelle Saint-Joseph 4Le tympan de Saint Joseph charpentier et de l'Enfant Jésus

La chapelle Saint-Joseph 5L'intérieur de la chapelle

La chapelle Saint-Joseph 7Deux visages de femmes dans les culs-de-lampe...

La chapelle Saint-Joseph 8... et deux visages d'hommes

La chapelle Saint-Joseph 9Les statues du chœur

La chapelle Saint-Joseph 10L'autel fleuri

La chapelle Saint-Joseph 6Une chapelle bien entretenue et toujours fréquentée

La chapelle Saint-Joseph 11Vue de la chapelle sur son coteau
  


En complément, quelques photos de l'église du Longeron :

Le Longeron 9L'église du Longeron, toute vêtue de granit du pays de Mortagne

Le Longeron 1Côté nord, une plaque rend hommage aux victimes de la Révolution

Le Longeron 2Parmi le bel ensemble de vitraux ornant la nef et les transepts figurent quelques saints angevins (René et Maurille, Maurice, et Noël Pinot, martyrisé sous la Révolution) ainsi que l'abbé Terrier, curé du Longeron de 1845 à 1891.

Le Longeron 4Détail de la verrière de Noël Pinot, guillotinéà Angers le 21 février 1794

Le Longeron 3Détail de la verrière de l'abbé Terrier et de ses réalisations au Longeron
(la chapelle Saint-Joseph, l'église Notre-Dame, l'école, la grotte de Lourdes)

Le Longeron 8Le décor peint du chœur de l'église Notre-Dame

Le Longeron 7Deux statues entreposées près des fonts baptismaux,
et la celle de saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Le Longeron 6La nef de l'église et la grande verrière du Christ Roi avec, à ses pieds,
une vue de Longeron

Le Longeron 5Vue du Longeron, avec ses fermes et ses usines, dans la verrière du Christ Roi
  

Violations de sépultures au château de la Bouère

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Le Courrier de l’Ouest a reproduit dans son édition de dimanche un article de L’Intérêt Public publié en mai 1898 après la violation des sépultures du comte de La Bouëre, officier de la Grande Armée catholique et royale de 1793 à 1796, et de son épouse, la célèbre mémorialiste vendéenne. 

CO 4 juin 2017Article du Courrier de l'Ouest, édition de Cholet, dimanche 5 juin 2017
  

Quatre des cinq tombeaux qu’abritait la chapelle du château de la Grande-Bouère ont été détruits en mai 1898. Les cercueils ont été ouverts, les cadavres fouillés. Les coupables recherchaient des bijoux.

Dans ses colonnes du 22 mai 1898, le journal du Choletais L’Intérêt Public relate les violations dont ont fait l’objet les sépultures des comtes et comtesses de La Bouëre, dans la chapelle de leur château.

« L’antique château de la Grande Bouère, situéà 3 kilomètres de Jallais, à droite de la route qui conduit à La Poitevinière, vient d’être le théâtre d’un crime abominable.

« Tout près du château, depuis longtemps inhabité et qui appartient à Mme la comtesse Bathilde de Cases, actuellement à Paris, se trouve une vieille chapelle funéraire en ruine dont le caveau fermé par une porte en chêne, également délabrée, renferme cinq tombeaux en brique, ceux de M. Amand Gazeau comte de La Bouëre, de Madame la comtesse douairière de La Bouëre, de Mme Gertrude de Coriolis, comtesse de La Bouëre, de Mlle Élisabeth de La Bouëre, morte à 25 ans, et de Mlle Marie-Thérèse de La Bouëre, morte à 15 ans en 1867.

« Des malfaiteurs se sont introduits dans le caveau dans la nuit du 14 au 15 mai dernier, et ont ouvert quatre cercueils après avoir démoli les maçonneries qui les enveloppaient. Les planches supérieures des cercueils en chêne avaient été soulevées à l’aide d’un ciseau à froid dont les pesées restaient très apparentes, puis les voleurs avaient pratiqué dans les feuilles de plomb de larges ouvertures à travers lesquelles ils ont pu fouiller les cadavres. Seul le cercueil de Mlle Marie-Thérèse de La Bouëre n’a pas été touché. On croit que les misérables n’ont pas dû voler grand-chose car, raconte-t-on dans le pays, les cadavres ne devaient pas porter de bijoux de prix. C’est le lendemain qu’une dame Gauthier de La Poitevinière, qui se trouvait en promenade avec ses enfants de ce côté, s’aperçut du crime. En passant devant le caveau, elle trouva la porte ouverte, s’approcha et vit les cadavres au milieu des tombeaux démolis. Elle courut avertir le fermier voisin qui habite à une centaine de mètres de là. Celui-ci se rendit aussitôt à la gendarmerie de Jallais qui accourut à la hâte faire les premières constatations. Il est impossible de relever le moindre indice qui permettre de mettre la justice sur les traces des coupables. »
     


« La Rébellion cachée » : première projection à La Roche-sur-Yon le 12 juin 2017

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Après plusieurs représentations en région parisienne, le docufiction américain La Rébellion cachée arrive à La Roche-sur-Yon. Une soirée cinéma exceptionnelle est organisée à l’I.C.E.S. (l’Institut Catholique d’Études Supérieures) lundi prochain, 12 juin 2017, pour une projection en présence du producteur et réalisateur, Daniel Rabourdin. 

La Rebellion cachee 1Tournage du film en Vendée en 2013, avec Clémentine Stépanoff (à gauche),
Jim Morlino à la caméra et Daniel Rabourdin derrière lui

  

La Rebellion cacheeCe docufiction d’inspiration catholique dépeint la persécution, puis la résistance, des paysans vendéens sous la Terreur. C’est une production au budget conséquent, avec 300 acteurs. Le tournage s’est dérouléà l’été et à l’automne 2013, en Vendée (Chantonnay, Saint-Hilaire-de-Loulay) et en Loire-Atlantique (La Chapelle-Basse-Mer) ; la postproduction a été réalisée aux États-Unis.

Diffusée pour la première fois en 2016 sur la chaîne de TV catholique américaine EWTN, La Rébellion cachée a été décrite par le journal National Catholic Register comme « une voix d’une force exceptionnelle criant dans le désert, à cette époque critique pour l’histoire et la culture ».

Le film présente deux aspects : d’une part l’histoire de deux époux séparés par la guerre qui défendent leur prêtre et leur pays ; d’autre part un documentaire, articulé autour d’entretiens avec cinq universitaires de différents pays sur l’idéologie terroriste révolutionnaire et ses avatars du XXe siècle. Mais avant tout, le film porte haut la lumière des martyrs. Il montre sous la forme d’un film la bravoure, la charité et le pardon manifestés sous la persécution.

Projection de La Rébellion cachée, à l’I.C.E.S.
17 boulevard des Belges, à La Roche-sur-Yon
le lundi 12 juin 2017, à20h30
Tarif unique d’entrée : 6 € / étudiant 3 €.
En partenariat avec RCF Vendée et Vendéens et Chouans.

Le DVD du film sera également disponible à la vente (19 €).
  

L’histoire cachée de l’île du Recoin

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Située au cœur du marais de Goulaine, l’île du Recoin a servi de refuge à des dizaines de familles du Louroux-Bottereau et de Saint-Julien-de-Concelles lors des Guerres de Vendée. Deux historiens locaux en ont raconté l’histoire dans L’Hebdo de Sèvre et Maine. Gérard Biteau, fervent défenseur de la mémoire du Loroux, m’a aimablement transmis ce long article. 

Le RecoinArticle de L’Hebdo de Sèvre et Maine, jeudi 4 mai 2017
  

Parmi les lieux de mémoire du Loroux-Bottereau, Joël Renaud, le batelier du marais de Goulaine, aime particulièrement la Croix du Recoin et il fait son possible pour l’entretenir et la fleurir. La Croix du Recoin fait partie des quatre croix d’ardoise posées par le docteur Renoul dans les années 40 avec le concours du Souvenir vendéen : à la Blanchetière, au Douet-Rouaud, au Maillon et sur l’île du Recoin. Louis Bossard, historien local, et Joël Renaud retracent l’histoire de cette île, « pour la mémoire ».

Plus de 500 Lorousains tués en 1794

Le 11 mars 1793, comme dans plus de 600 paroisses, Le Loroux-Bottereau entrait dans l’insurrection foudroyante qui allait déferler en Vendée militaire. Pourtant, pendant la Guerre de Vendée proprement dite, du 11 mars au 23 décembre 1793, le pays du Loroux-Bottereau ne fut pas le théâtre de batailles importantes.

La paroisse du Loroux connaît son martyre lors du passage des Colonnes infernales, en mars 1794, colonnes conduites par Cordelier qui venaient, via Montaigu, de commettre le massacre des Lucs-sur-Boulogne. Lors de ses deux passages, marqués par l’incendie du bourg, la colonne de Cordelier assassine plus de 500 Lorousains, de l’enfant naissant au nonagénaire impotent.

Les habitants se réfugient sur l’île du Recoin

Le 6 mars 1794, l’un des représentants du peuple près de l’armée de l’Ouest engageait Cordelier à se rendre dans le canton du Loroux « où l’opiniâtreté des habitants de ce pays est inconcevable ». Ce 6 mars, Cordelier écrit à Turreau, le général en chef : « Je t’informe donc que je pars demain matin des Landes-de-Corpray pour me rendre à Clisson, puis au Loroux, bien décidé d’y porter le fer, le feu, la terreur et la mort. »

Le 8 mars, Cordelier tuera jusqu’à 500 hommes « de l’infâme pays du Loroux ». En un instant, la ville du Loroux fut la proie des flammes qui, poussées par un vent violent du nord, s’étendirent trop rapidement. Les habitants épouvantés abandonnent leurs maisons et vont se cacher dans l’île du Recoin dans les marais de Goulaine. Les incendies qui s’allument sur tous les coteaux du Loroux effraient aussi les habitants de Saint-Julien-de-Concelles qui se réfugient sur la même île.

D’autres massacres les jours suivants

Au soir de ce massacre, le général Robert (chef d’état-major de l’armée de l’Ouest) se vante auprès du ministre de la guerre Bouchotte : « Le nombre de brigands tués est considérable et cette journée victorieuse n’a pas coûté un soldat à la République ». Le soir du 6 mars 1794, la colonne de Cordelier campera sur les hauteurs de la Tour Gasselin, massacrant dans les villages des alentours.

Le 9 mars, 250 Lorousains commandés par Bureau de La Boissière tenteront d’arrêter les républicains aux Champs Morets. Sans succès. Une partie de la troupe campa ensuite au Maillon (village sur la route de La Chapelle-Basse-Mer) où, après un simulacre de jugement, les prisonniers condamnés étaient envoyés « derrière la haie ». Là, ils étaient massacrés. C’est dans le village du Landreau, situé entre Le Loroux et La Chapelle-Heulin, qu’a eu lieu l’épisode dramatique de la mort d’André Ripoche, « le saint du Bas-Briacé », en défendant la croix de son village contre les Bleus.

Des victimes écrasées par des pressoirs

Le 17 mars, Cordelier revient au Loroux, y brûle ce qui était encore debout, notamment l’église, et poursuit ses massacres en violant et éventrant les femmes, en portant les enfants au bout des baïonnettes, en utilisant les pressoirs à long fût de ce pays de vignoble pour écraser ses victimes. La lueur rougeâtre de l’incendie qui eut lieu ce soir-làéclaira la foule des femmes et des enfants qui se sauvaient dans l’île du Recoin.

Familles lorousaines et concelloises y vécurent dans le froid et la faim pendant six mois en attendant la paix, de mars à août 1794, protégés des Colonnes infernales par l’inondation des marais. On dit que parmi les gens du pays qui se réfugièrent en ce lieu, il y avait une Concelloise venue avec la petite statue de Notre-Dame-de-Léard. Elle trônait dans la chapelle éponyme du bord de la Loire, depuis plusieurs siècles en honneur des mariniers. Elle aurait été récupérée après la destruction de la chapelle.

Ce n’est qu’en novembre 1799 que des offices religieux purent être célébrés publiquement : « la Victoire des Vaincus ». Le pays était encore dévasté par ce terrible mois de mars 1794 dont le souvenir a longtemps hanté les mémoires. « Pendant ces années noires de 1793 et 1794, plus de 1 000 Lorousains ont perdu la vie pour défendre la liberté religieuse, d’où le titre de “Colisée de la Vendée militaire” attribué par les descendants de combattants au Loroux-Bottereau », concluent les deux historiens locaux.

Article de L’Hebdo de Sèvre et Maine, jeudi 4 mai 2017

Un grand merci à Gérard Biteau !
  

Exposition à Challans sur « L’Art et les Guerres de Vendée »

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Les amateurs d’histoire vont être comblés par la nouvelle exposition qui se prépare dans l’ancienne mairie de Challans. Une soixantaine de tableaux, statues et d’objets liés aux Guerres de Vendée et à la Chouannerie va être présentée du 13 au 30 juin 2017.

L Art et les Guerres de VendeeIssues de collections privées, ces œuvres sont pour la plupart inédites et n’ont jamais été montrées au public.

Parmi les plus remarquables figurent une toile de Julien Le Blant (Salon de 1890) qui réapparaît après plus de 120 ans ; une arrestation de Cadoudal contemporaine des événements et revenue des États-Unis ; ou encore un tableau de la bataille de Mans (détail ci-dessous) qui diffère en biens des aspects – et pas seulement artistiques – de celui de Jean Sorieul.

Un livret de 8 pages regroupant une partie des œuvres présentées sera disponible pour les visiteurs.

L’exposition « L’Art et les Guerres de Vendée » sera déployée dans trois salles à l’étage de l’ancienne mairie de Challans (Espace Jan et Joël Martel, 1 C rue de l'Hôtel de Ville). Elle sera ouverte du mardi 13 au vendredi 30 juin 2017, tous les jours sauf le dimanche, de 14h30 à 17h30 ; le samedi de 10h00 à 12h00 et de 14h30 à 17h30.

L'Art et les Guerres de Vendee 2

Une journée radieuse sur les terres de l’Armée du Centre

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Le Souvenir Vendéen a fait étape samedi à Mesnard-la-Barotière, Mouchamps et L’Oie, au fil d’un parcours chargé d’histoire, jalonné de monuments que l’association a restaurés ou mis en valeur à l’occasion de cette belle journée de printemps. Le compte rendu est en ligne sur le site de l’association. 

Souvenir VendeenDécouverte de la Croix Gravereau entièrement restaurée
(à droite, la même croix en 2014)
 

À Mesnard-la-Barotière, les participants ont pu assister à la messe célébrée par un jeune prêtre, le Père Alexandre-Marie Robineau. Passionné d’histoire et adhérent de notre association, cet enfant du Bocage vendéen a su rendre un très bel hommage à nos Martyrs lors de son sermon. Accompagné par toute l’assistance à la fin de l’office vers l’extérieur de l’église, le prêtre a ensuite béni notre nouvelle plaque pédagogique, dévoilée par MM. Michel Chatry, président du Souvenir Vendéen, et Serge Fichet, maire de Mesnard-la-Barotière.

En mémoire de Vasselot et de la famille de Mesnard

Celle-ci rend hommage à Joseph Amand de Vasselot, le dernier à avoir mené le combat en 1796. Ce nouveau support illustré, avec sa notice historique, permet aujourd’hui au public de découvrir la plaque que nous avions posée en 1953 au château de Mesnard, tout proche, mais hélas inaccessible.

Un exposé sur Joseph Amand de Vasselot, exécuté non loin de là le 4 mai 1796, mais aussi sur la famille de Mesnard, de la Révolution à la dernière Guerre de Vendée de 1832, a complété cette inauguration.

Souvenir Vendeen 4L’église de Mesnard-la-Barotière, construite en 1871

Souvenir Vendeen 5À la fin de la messe, procession vers la nouvelle plaque pédagogique
à l’extérieur de l’église
 

Le massacre du Parc-Soubise

La deuxième étape nous a emmenés au château du Parc-Soubise, près de Mouchamps, un site historique exceptionnel, profondément marqué par le passage des Colonnes infernales. Nous avons traversé la propriété, en particulier une grange démesurée à la charpente unique dans la région, puis nous avons gagné la cour du vieux château, théâtre du massacre de 200 habitants des environs, raflés par les soldats républicains et fusillés à cet endroit le 31 janvier 1794.

Le récit de cette journée d’horreur s’est inscrit dans celui de la marche de la colonne infernale commandée par Lachenay, de son départ d’Argenton-Château jusqu’à son arrivée aux Essarts, au soir du 31 janvier.

Une plaque du Souvenir Vendéen commémore ce massacre du Parc-Soubise depuis 1958, mais située dans une propriété privée, comme au château de Mesnard, elle reste invisible pour le public. C’est pourquoi nous l’avons reproduite, accompagnée d’une notice historique, sur une stèle de schiste érigée au bord de la route qui longe le château.

Souvenir Vendeen 10Devant le vieux château, théâtre du massacre du 31 janvier 1794

Souvenir Vendeen 15La nouvelle plaque pédagogique au bord de la route
 

La Croix Royrand aux Quatre-Chemins

La dernière étape de la matinée nous a conduits aux Quatre-Chemins-de-l’Oie. La grande croix et sa plaque posée en 1984 par le Souvenir Vendéen à la mémoire de Royrand, sur la route de Saint-Fulgent, ont été nettoyées avec soin, y compris la niche dans laquelle nous avons replacé une statuette de la Vierge. Jean-Claude Desmars nous a raconté, devant cette ancienne croix de mission, l’histoire de Charles-Aimé de Royrand, commandant en chef de l’Armée du Centre, dont l’action fut essentielle à la défense du front de la Vendée vers le sud.

Après cela, nous sommes partis reprendre des forces en déjeunant non loin de là, au restaurant Le Grand Turc, dont le nom trouve son origine dans le passage de Napoléon aux Quatre-Chemins-de-l’Oie, le 8 août 1808.

Souvenir Vendeen 16La Croix Royrand aux Quatre-Chemins-de-l’Oie avant restauration (à droite)
et aujourd’hui,
avec le récit de la vie de Charles-Aimé de Royrand,
général vendéen, par Jean-Claude Desmars
  

Pour découvrir la suite de la journée de printemps du Souvenir Vendéen, avec l’inauguration de la nouvelle Croix Gravereau et beaucoup d'autres photos, cliquez sur ce lien.
  

Deux Chemillois noyés à Nantes en 1793

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Le Courrier de l’Ouest a publié dans son édition choletaise de dimanche plusieurs articles fort intéressants pour les amateurs d’histoire locale, en particulier celui-ci, qui mentionne deux victimes des noyades de Nantes, originaires de Chemillé dans les Mauges. 

Les Noyades de NantesLe Courrier de l'Ouest, édition de Cholet, dimanche 11 juin 2017
  

Après quelques généralités sur l’histoire de ces noyades, l’article cite deux Chemillois recensés à ce jour. Il y en a certainement eu d’autres, mais les archives sont incomplètes pour cette période.

Joseph Mesnard, tisserand, avait épousé, début 1791, Jeanne Boulestreau, fileuse, née dans le quartier Notre-Dame le 19 mai 1768. Dès le commencement de l’insurrection, Joseph Mesnard est l’un des premiers à prendre les armes et participe à toutes les batailles. Il passe la Loire à Saint-Florent-le-Vieil en octobre 1793 et est pris par les républicains après la déroute du Mans, en cherchant à rentrer à Chemillé. On le conduit à Nantes pour le noyer dans la Loire avec beaucoup de ses camarades, laissant sa veuve dans la misère avec deux enfants en bas âge. Elle avait tout perdu lors du pillage et de l’incendie de l’atelier du tisserand. Jeanne Boulestreau est pratiquement aveugle en 1825 et cette infirmité l’empêche de travailler pour gagner sa vie et élever convenablement ses enfants. Elle demande donc une aide (cette demande est consultable sur le site des Archives du Maine-et-Loire, dans la rubrique des Dossiers vendéens).

AD49Extrait de la demande d'aide de Jeanne Boulestreau, veuve de Joseph Mesnard, noyé en Loire : « … pris par les républicains après la déroute du Mans, en cherchant à rentrer dans la Vendée, il fut conduit à Nantes et noyé dans la Loire avec beaucoup de ses camarades… »
  
     

Clément Chaillou, chanoine à Saint-Léonard, s’était caché dans le pays. Pris en août 1793, il est interné a Nantes puis noyé dans la nuit du 9 au 10 décembre 1793.

 

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