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18 janvier 1794 : Turreau présente son plan de destruction de la Vendée

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Le 29 nivôse an II (18 janvier 1794), le général Turreau, commandant en chef de l’armée de l’Ouest, présida un conseil de guerre à Doué-la-Fontaine, près de Saumur. Il y présenta à son état-major le plan qu’il avait établi pour parachever la destruction de la Vendée. 

TurreauLe général Turreau, détail du tableau du Musée d'Art et d'Histoire de Cholet
   

Parmi les généraux qui assistaient à ce conseil de guerre se trouvaient ceux à qui allait être confié le commandement des « Colonnes infernales » : Caffin, Cordelier, Crouzat, Grignon, Moulin, Bonnaire, Huché, etc. 

Il faut y ajouter Périot, aide de camp du général Bard, présent lui aussi à ce conseil de guerre, qui en a fait le compte rendu dans sa déclaration à la séance de la Société populaire de Fontenay-le-Peuple (nom révolutionnaire de Fontenay-le-Comte) deux jours après, le 20 février 1794 :

Rapport exact de ce qui s'est passé dans l'assemblée des généraux de l'Armée de l'Ouest à Doué près Saumur où j'ai assisté comme aide de camp du général Bard, commandant la division de Luçon.

Je fais ce rapport en vrai républicain, en homme impartial. Je souhaite que le Comité de Salut Public de la Convention Nationale, à qui je désire qu'il soit envoyé, y trouve des lumières qui ne lui aient pas été transmises.

Le 29 nivôse dernier (samedi 18 janvier 1794), la majeure partie des généraux de l'Armée de l'Ouest s'assembla à Doué, sur la convocation du général en chef Turreau, qui arrivait des Pyrénées (Turreau avait fait un court passage, peu glorieux, à la tête de l’armée des Pyrénées, avant d’être nomméà celle de l’armée de l’Ouest à la fin novembre 1793).

Ce général proposa le plan de tout incendier et tuer dans le territoire dit de la Vendée. Différentes réclamations furent faites par des généraux qui avaient fait la guerre avec succès, qui l'avaient terminée, car il ne restait plus que la bande de Charette et celle de La Rochejaquelein, dispersées et épuisées. Le général n'entendit rien, lui seul prononça.

Pour l'effectuation de son plan,il divisa son armée en douze colonnes.

Il fit ensuite la distraction des postes à conserver ; ils se bornèrent à huit ou dix, pris au hasard sur la carte, avec une légèreté dont il n'y a pas d'exemple(Saint-Florent-le-Vieil, Luçon, Montaigu, La Châtaigneraie, Sainte-Hermine, Machecoul, Challans, Chantonnay, Saint-Vincent, Cholet, Bressuire, Argenton-Château, Fontenay-le-Comte). Fontenay fut du nombre des communes conservées, grâce au général Bard, car sans lui cette ville et ses habitants n'existeraient plus.

Rien n'arrêta le général en chef dans sa détermination. Son secrétaire lui fit une observation très sage, en lui observant qu'il serait convenable de soumettre ce plan au Comité de Salut Public, aux représentants du peuple, avant de passer à l'exécution, qu'ils pourraient avoir quelques réflexions à faire. Le général lui répondit que cela serait trop long et ne finirait pas, qu'il suffisait de leur transmettre l'arrêté pris.

J'avais, ainsi que tous les amis de l'humanité, l'espoir que ce plan ne pouvait être exécuté, à raison d'une des dispositions qui portait que les blés et fourrages seraient soustraits à l'incendie, à la dévastation, et portés sur les derrières des colonnes ; mais il en a été bien autrement, et le seul bon article du plan n'a été exécuté qu'en partie.

Voilà ce que j'ai vu, ce que j'atteste sur mon honneur.
   

D’après l’article de F. Uzureau publié dans L’Anjou historique, 1931, pp. 73-73
   


Naissances révolutionnaires à Gourgé (Deux-Sèvres)

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Pendant 6 mois, du 12 fructidor an II (29 août 1794) au 8 ventôse an III (26 février 1795), tous les enfants (20 filles et 10 garçons) qui naissent à Gourgé reçoivent un prénom issu du nouveau calendrier républicain. 

Calendrier republicainLien sur l'image vers l'article de Généa79
   

Peut-être sommes-nous dans une commune très républicaine. Nous sommes aux confins des zones menacées par les Guerres de Vendée et certains hommes sont partis défendre la République. Mais peut-être aussi la pression sociale était-elle forte ou mal comprise, peut-être valait-il mieux s’afficher très républicain en choisissant parmi ces nouveaux prénoms pour les nouveau-nés. Le plus étonnant est que ce phénomène semble très local car je ne retrouve rien de tel dans les communes voisines.

Pour les 3 premières naissances de cette période, on a donné comme prénom celui lié au jour de leur naissance : pour les 2 filles, on féminise le Fenouil du 12 fructidor et le Raisin du 1er vendémiaire en Fenouille et Raisine, et le garçon né le 14 vendémiaire se voit attribuer Réséda.

Par la suite, on laisse les familles choisir plus librement dans le calendrier républicain. Élément qui plaide pour une certaine pression sociale, les parents de filles se précipitent alors sur les prénoms compatibles avec l’ancien calendrier (Rose, Angélique, Véronique, Olive…) même si on trouve aussi une Immortelle et une Balsamine. Pour les garçons, on essaie d’éviter le pire (Bitume, Bouc ou Brocoli) mais il n’y a pas de prénoms équivalents à ceux en du calendrier chrétien. En lisant leurs prénoms, on a du coup plus l’impression de faire la cuisine (avec Tournesol, Laurier, Romarin, Sarrasin…) que de pouponner, surtout quand ou découvre qu’un des bébés se nomme ainsi Laurier Poirault !

Retrouvez la liste complète des prénoms attribués aux 20 filles et 10 garçons et l’article intégral sur le blog Généa79 
  

Deux Cordelier pour le prix d’un

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Les Archives militaires de la guerre de Vendée au Service historique de la Défense réservent parfois des surprises, comme des « Notes intéressantes sur les horreurs commises dans la Vendée » qui dénoncent les crimes de plusieurs généraux parmi lesquels figurent deux Cordelier… alors qu’on n’en connaît qu’un seul ! 

Cordelier 1« Cordelier jeune et son frère campés le 17 ventôse sous le Loroux Blotereau
(Le Loroux-Bottereau), un officier municipal décoré de son écharpe et un notable,
son certificat de civisme à la main, viennent au-devant de l'armée
au nom de leur commune ; sans les entendre on les fait fusiller… »

    


La description de cette pièce intitulée « Notes intéressantes sur les horreurs commises dans la Vendée et sur les causes qui prolongent la guerre dans les départements insurgés » (cote SHD B 5/11-1) suggère qu’elle émane vraisemblablement de la Société populaire de Nantes et la date de janvier 1795. 

Son auteur y expose l’engagement de la ville, « malgré l’insuffisance de ses moyens et de ses forces », à contenir « seule les efforts des rebelles ». Il dénonce une guerre que l’on « fit en même temps aux patriotes » et donne les noms des généraux « qui ont trahi tout à la fois leur conscience, l’honneur et la patrie sur la scène ensanglantée de la guerre civile » : Duquesnoy, Huchet, Jacob, Lefebvre, Sabatier, Cordelier jeune, Cordelier aîné. 

Les crimes qui leur sont reprochés ont été commis à proximité de Nantes : Duquesnoy a parcouru les communes de Montaigu, Palluau, Legé et Saint-Colombin, tout incendié, tout égorgé ; Huchet (écrit : « Huchette ») en aurait fait autant du côté de Pont-Saint-Martin ; Jacob est accusé d’avoir négligé la défense du camp de la Roulière, au sud de Nantes ; Lefebvre, d’avoir fait transporter sur un bateau en baie de Bourgneuf quarante personnes, un vieillard, des femmes et des enfants, pour les jeter à la mer ; Sabatier commandant à l’Ile de la Montagne (Noirmoutier), d’y avoir exercé un pouvoir arbitraire. 

Cordelier 2Mention du massacre du puits de Clisson (8 février 1794)
   

Cordelier jeune, Cordelier aîné

C’est toutefois la mention des deux Cordelier qui interpelle : « Huchet(te), Cordelier jeune et Cordelier aîné, chacun à la tête de sa colonne, se dirigeant sur Montaigu, Montfaucon et Aigrefeuille rencontrent les brigands bien inférieurs en force, et au lieu de les attaquer, ils s’occupent de pillage, de prendre des hommes, des femmes, des enfants, les font jeter tous vivants dans le puits du château de Clisson où ils s’étaient réfugiés et pour couronner leur expédition ils fuient sous Liré devant une douzaine de brigands ». Huché n’étant pas pourtant présent à cette affaire. 

On ne connaît qu’un Cordelier comme commandant de colonne : Étienne Jean François Cordelier, né le 29 avril 1767 à Faremoutiers (Seine-et-Marne), nommé général de division dans l’armée de l’Ouest le 28 novembre 1793, resté dans les mémoires comme l’un des pires criminels de guerre pour ses exactions dans les Mauges, dans le Loroux et bien sûr aux Lucs-sur-Boulogne. Or, il avait un frère aîné, Louis Joseph Stanislas, né le 7 avril 1766 à Faremoutiers. 

Si Cordelier jeune est bien Étienne Jean François (il a 27 ans en 1794), l’aîné est-il Louis Joseph Stanislas, qui n’a qu’un an de plus et qui aurait atteint seulement le grade d’adjudant général ? On peut en douter. S’agit-il alors du général de brigade Joseph Crouzat, dont la colonne accompagne le premier depuis son départ de Brissac le 21 janvier 1794 ? Il a en effet 59 ans cette année-là, ce qui, vu de Nantes, aurait pu conduire à cette confusion. 
   


Lien vers les Archives militaires de la guerre de Vendée au Service historique de la Défense sur le site des Archives de la Vendée
   

Heurs et malheurs de la famille Rochard, de Chemillé

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Le Courrier de l’Ouest a publié dimanche dernier, dans son édition de Cholet, un article en deux parties sur la famille Rochard, de Chemillé. Le premier sur ses cinq enfants qui se sont mariés un même jour de 1787 ; le second sur les malheurs qu’elle a endurés lors du passage des Colonnes infernales et dans les prisons d’Angers. 

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La fratrie s'est mariée le même jour

Un événement assez rare s'est dérouléà Chemillé le 19 juin 1787. Cinq frères et sœurs de la famille Rochard, fermiers au château de la Sorinière, se sont mariés en l’église Saint-Pierre.

Né en 1724, François Rochard a épousé Jeanne Mussault en novembre 1749. De leur union, à Cossé-d'Anjou sont nés, entre 1751 et 1764, sept enfants dont cinq ont survécu. La famille Rochard s'installe à la Sorinière vers 1780. Le mariage de 1787 concerne trois familles : les cinq enfants Rochard, quatre garçons et une fille, de Saint-Pierre de Chemillé, trois enfants Dailleux, deux filles et un garçon, de Chaudefonds, et deux filles Ogereau, de La Chapelle-Rousselin.

Michel Rochard, né en 1751, épouse Anne Ogereau ; son cadet Jean, né en 1753, épouse Jeanne Dailleux ; François, né en 1755, se marie avec Jacquine Ogereau ; René, né en 1760, épouse Marie Dailleux ; et leur sœur, Renée-Perrine Rochard, née en 1764, prend Jean Dailleux pour époux. Duverdier, seigneur de la Sorinière, possédait des terres sur Saint-Georges-des-Gardes et des vignes sur Chaudefonds.

Pour ajouter du plaisir à cette fête de mariage, à laquelle Duverdier et son épouse étaient témoins, les châtelains donnent une terre à chacun des cinq couples. François et Michel Rochard vont exploiter les terres du Plessis-Macéà Saint-Georges avec les filles Ogereau. Jean Dailleux et Renée-Perrine partent à Chaudefonds avant de revenir comme métayers à Poncier-sur-Chemillé. René et Jean Rochard restent sur place pour exploiter les terres de la Sorinière avec leur père François. L’épouse de ce dernier y est décédée le 15 juin 1791. La famille Rochard vit de son labeur jusqu’au jour où les Guerres de Vendée vont tout déstabiliser… 
   



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Victimes des Colonnes infernales en 1794

Le bonheur familial va s'écrouler, le 24 ou le 25 janvier de lannée 1794. Lors du passage de la colonne infernale de Crouzat à la Sorinière, la ferme  est pillée puis livrée aux flammes. Les fermiers et leurs familles sont massacrés.

À leur arrivée, les soldats républicains massacrent François Rochard, âgé de 69 ans, et ses deux belles-filles : Jeanne Dailleux et sa sœur Marie. Les deux maris, Jean et René Rochard, sont absents. Depuis le début de la guerre, ils combattent auprès de l'Armée vendéenne. René a été réquisitionné pour transporter le ravitaillement aux troupes. Jean a dû rejoindre l'armée de Stofflet. 

La folie meurtrière de la colonne infernale de Crouzat n'épargne pas non plus les cinq jeunes enfants de la famille : ceux nés de l'union de René et Marie : Henriette, âgée de 5 ans et demi, René, 4 ans, et Joseph, 5 mois ; et ceux nés du mariage de Jean et Jeanne : Jeanne, 4 ans et Pierre, 2 ans. Jean Rochard et Jeanne Dailleux avaient aussi donné naissance à des jumeaux en 1788. François-Jean n'est cité dans aucun texte.

Oùétait-il ? S'est-il cachéà l’arrivée des soldats ? Accompagnait-il son père ou son oncle ? On ne sait. Son jumeau, Jean-Louis, était présent et a échappé par miracle à ce massacre.

En 1825, celui qui n'était alors qu'un jeune enfant en ce terrible mois de janvier 1794, a évoqué la terrible journée : « Âgé de seulement cinq ans en 1793, je n'ai pu faire partie de l’Armée royale, mais mon père et une grande partie de ma famille ont combattu. Lors du pillage et de l'incendie de la métairie, j'ai été laissé pour mort par les Républicains. Je conserve une grave blessure à la tête avec l'oreille droite en moins ». Après la Révolution, les frères jumeaux sont devenus métayers à la Sorinière. 

Renée-Perrine et Jean Dailleux, qui habitaient Chaudefonds en 1794, ont perdu trois de leurs enfants lors des Guerres de Vendée : Jean, 6 ans, François, 4 ans et Marie-Jeanne, 2 ans, sont morts à la prison du Calvaire à Angers, où leur mère était emprisonnée. La famille du seigneur de la Sorinière a aussi payé un lourd tribut dans ce conflit : Mme de la Sorinière, Marie de la Dive, a été guillotinée, et deux de leurs filles, qui s'étaient cachées au Longeron, ont été arrêtées et fusillées au Champ des Martyrs. 
   

Article du Courrier de l'Ouest, édition de Cholet, dimanche 21 janvier 2018
    

Aux Herbiers, le château de l'Étenduère se dévoile

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Le chantier de défrichage de l’Étenduère, aux Herbiers, a été présentéici il y a un an. Depuis lors, les bénévoles de Passion Patrimoine sont venus à bout de la végétation qui envahissait la plateforme. On peut découvrir enfin la perspective des ruines de cet impressionnant château incendié par les Colonnes infernales. 

Etenduere 1L'angle nord-est du château et des douves

Etenduere 2L'angle sud-est

Etenduere 3Les arches du pont donnant accès à la plateforme 

Etenduere 4Détails des ruines vues du côté est

Etenduere 5La façade occidentale vue de l'intérieur

Etenduere 6Détail du pavillon nord

Etenduere 7Le pavillon nord

Etenduere 8Des travaux de maçonnerie s'imposent pour sauvegarder
ce qu'il subsiste du château de l'Étenduère.

Etenduere 9La façade occidentale, côté douves


Lire l'article : Chantier de défrichage au château de l'Étenduère, aux Herbiers
     

Les violences et destructions de la colonne Huché

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Le fonds des Archives nationales mis en ligne sur le site des Archives de la Vendée réserve mille surprises pour l’amateur d’histoire. Au milieu de l’inventaire des pièces relatives au Comité de Salut public, aux tribunaux militaires et criminels, aux missions des représentants du peuple, aux prêtres réfractaires, etc., on trouve des témoignages des destructions en Vendée jusque dans la sous-série dédiée à l’agriculture. 

AD 85La 6e pièce retranscrite ci-dessous
   

Classé dans la sous-série F10 (Agriculture), le fonds F10 268 rassemble des pièces sur la reconstruction de la Vendée sous l'impulsion de la Commission d'agriculture et des arts, puis du Directoire exécutif. Il est composé de trois dossiers : rapports et correspondance de la Commission d'agriculture et des arts (an III-an IV) ; forges et mines à utiliser pour la Vendée (an IV-an V) ; primes pour l'agriculture (an IV). 

« Au Poiré, il a vu Huché tuer dans une maison une femme et un homme… »

L’une de ces pièces, classée sous la cote AN F10/268-4, contient 26 extraits de lettres envoyées à la Commission d'agriculture par des administrateurs, cultivateurs, officiers et soldats exposant le pillage des troupes dans les campagnes, les violences et destructions, notamment celles de la colonne Huché deux ans auparavant (en 1794), comme le montrent certains de ces témoignages :

  • (6e pièce) Le C. Toussel, de la 7e compagnie du 3e bataillon des Vosges, déclare avoir vu le général Huché arrêter un jeune homme, une jeune fille et leur père, et les mettre entre les mains de trois hussards. Un des hussards les frappe, ils veulent fuir, ils sont tués. Le nommé Laurent, volontaire de la 8e compagnie du même bataillon, court sur l’un d’eux pour l’achever à coups de baïonnette.
      
  • (9e pièce) Claudel, capitaine au 3e bataillon des Vosges, Rovel, sous-lieutenant, et Pierron, capitaine, ont vu plusieurs individus tués par la colonne que commandait le général Huché ; ils ont vu massacrer les trois personnes dont il est parlé dans la 6e pièce ; ils ont appris que des soldats de la même colonne étant entrés dans une maison oùétaient vingt à vingt-cinq malades des deux sexes, ils les ont égorgés, et que Huché est retourné lui-même sur le lieu, pour demander si la maîtresse du logis était tuée. 
      
  • (14e pièce) Marie Gélion, du village de la Sorlière (La Garnache), a vu les troupes de la République mettre le feu dans plusieurs villages dépendants de la commune de Froidfond. Deux citoyens ont été tués, et l’un d’eux a même été tellement mutilé qu’il n’avait plus de figure humaine. Les veuves Chéneau et Cerleron témoignent également de plusieurs meurtres, incendies et pillages.
      
  • (15e pièce) Pierre Blamonnier, commune de Sallertaine, ayant servi de guide dans la division du général Ferrand, lorsqu’elle se réunit à celle du général Huché, a vu près de Montaigu ce dernier parler à deux vieillards qui moissonnaient, et en tuer un de sa main, tandis que ses soldats tuaient l’autre. Un peu plus loin, il a vu des hommes amenés sur le bord du chemin, et là fusillés et sabrés. Au Poiré, il a vu Huché tuer dans une maison une femme et un homme. Il lui a vu ordonner d’en massacrer cinq entre ces deux lieux. Il atteste que pendant qu’il a servi de guide, il y a eu plus de cinq cents personnes massacrées dans les champs et les villages. 
      

Comment consulter ce fonds : 

Sur la page de consultation des Archives de la Vendée, cliquer sur Archives de la guerre de Vendée conservées aux Archives nationales :

AD 85 sommaire

   
Puis, dans la colonne de gauche, cliquez sur Sous-série F10. Agriculture

AD 85 AN Agriculture   

17 février 2018 : Le Souvenir Vendéen à Saint-Amand-sur-Sèvre et Mauléon

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Le Souvenir Vendéen organise sa journée d’assemblée générale 2018 à Saint-Amand-sur-Sèvre et Mauléon (Deux-Sèvres), le samedi 17 février prochain. Les adhérents en ont été informés dans le dernier numéro de la Revue. En voici le programme et le bon d’inscriptionà télécharger. 

Souvenir Vendeen AG 2018

Cette journée se déroulera en deux étapes : la première partie, le matin, àSaint-Amand-sur-Sèvre, pour la messe, l’assemblée générale, le déjeuner, l’inauguration du martyrologe de la paroisse dans l’église et d’une nouvelle croix au Pont Ménard ; la seconde àMauléon (l’ancien Châtillon-sur-Sèvre), pour le dévoilement d’une plaque pédagogique sur les remparts du château, suivi d’une conférence sur les trois batailles de Châtillon-sur-Sèvre. 

En dehors de l’assemblée générale réservée aux adhérents, les activités de cette journée sont ouvertes à tous (sur réservation pour le déjeuner). C’est aussi l’occasion de rejoindre la plus ancienne association de mémoire des Guerres de Vendée. 

À Saint-Amand-sur-Sèvre

  • 9h30 : Accueil à l’église de Saint-Amand-sur-Sèvre (parking à proximité)
  • 10h00 : Messe, suivie par la bénédiction du martyrologe de Saint-Amand-sur-Sèvre dans l’église 
  • 11h15 : Assemblée générale dans la salle des Libellules (grand parking au-devant)
  • 13h00 : Vin d’honneur offert par la municipalité de Saint-Amand-sur-Sèvre
  • 13h30 : Déjeuner sur place
  • 14h45 : Dévoilement de la nouvelle plaque sur la croix du Pont Ménard, puis déplacement à Mauléon (9 km)

À Mauléon (Châtillon-sur-Sèvre)

  • 15h00 : Dévoilement d’une plaque pédagogique sur les remparts du château de Mauléon(stationnement à l’intérieur du château)
  • 15h30 : Conférence sur les trois batailles de Châtillon-sur-Sèvre, à la salle de la Passerelle (8 Grand’rue) : le 21 août 1792 (Michel Chatry), le 5 juillet 1793 (Daniel Jean Amaglio) et le 11 octobre 1793 (Pierre Gréau) 
  • 16h30 : Vin d’honneur offert par la municipalité de Mauléon 
       

Saint-Amand-sur-Sevre MauleonLocalisation de Saint-Amand-sur-Sèvre et Mauléon (Deux-Sèvres)

Nous recommandons le co-voiturage pour le déplacement de votre domicile aller-retour à Saint-Amand-sur-Sèvre, ou pour le déplacement aller-retour du parking de l’église de Saint-Amand à la croix du Pont-Ménard (peu de places disponibles pour stationner) et à Mauléon. 
   

Plan de MauleonPlan de Mauléon avec la localisation du château et de ses remparts, et de la salle de la Passerelle (8 Grand’rue) où les conférences seront données

Les adhérents ont reçu dans le dernier numéro de la Revue du Souvenir Vendéen (n°281, hiver 2017), l’ordre du jour de l’assemblée générale, le bulletin d’inscription et un pouvoir s’il ne peuvent être présents.

Vous pouvez également le télécharger ici : 17 fevrier 2018 assemblée générale du Souvenir Vendéen
   

29 janvier 1796 : Les Chouans menacent Sainte-Mère-Église

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Si le nom de Sainte-Mère-Église reste liéà la Seconde Guerre mondiale et au débarquement de juin 1944, il apparaît aussi, plus marginalement, dans l’histoire des Chouans de Normandie, à la date du 29 janvier 1796. 

Sainte Mere EgliseDétail de la pièce cotée SHD B 5/34-71 mentionnant Sainte-Mère-Église
sur le site des Archives de la Vendée

   

Au début de l’année 1796, les Chouans normands mènent plusieurs opérations à travers le département de la Manche : le 2 janvier, ils investissent Torigni-sur-Vire et repoussent les Bleus dans l’église ; le 15, le comte de Ruays livre un combat près d’Avranches et occupe dans la nuit du 24 au 25 la maison commune de La Haye-Pesnel ; le 28, à Villechien, entre Saint-Hilaire-du-Harcouët et Mortain, la division d’Avranches, commandée par l’adjudant général Saint-Quentin, perd une soixantaine d’hommes dans la bataille. 

« Trente Chouans au moins sont venus de Cauquigny… »

Le jeudi 28 janvier 1796 (8 pluviôse an IV), le citoyen Pottier, commissaire du pouvoir exécutif près l’administration municipale du canton de Sainte-Mère-Église (on peut s'étonner que ce nom de commune éminemment suspect n'ait pas été« régénéré »à la mode révolutionnaire), a alerté les administrateurs du département de la Manche en leur signalant la présence de Chouans à Cauquigny (commune rattachée en 1812 à Amfreville).

Il leur réécrit le lendemain (SHD B 5/34-71) : « Trente Chouans au moins sont venus de Cauquigny, commune limitrophe de la nôtre… Ils ont désarmé l’ancien maire… Tout le monde craint ici, et personne ne veut parler et encore moins agir. Enfin la garde nationale refuse le service, l’administration se trouve abandonnée à elle-même… » Pottier semble être le seul à rester ferme à son poste : « J’y périrai, s’il le faut, pour servir ma patrie ». Il conclut en réclamant de la troupe : « Si vous m’envoyez des forces imposantes pour étouffer dans sa naissance le fléau dévastateur qui se propage d’une manière effrayante dans notre pays, vous n’y compterez bientôt plus de patriotes et il deviendra la proie des scélérats qui y font la loi ». 

« Si les Anglais mettent jamais le pied dans la presqu’île,
il sera plus difficile de les en chasser que dedans Toulon.
 »

Le citoyen Desprez, commissaire du directoire exécutif près le canton de Picauville, ne dit pas autre chose, le même jour, aux mêmes administrateurs du département de la Manche (SHD B 5/34-71) : « Nous avons été avertis hier le soir par l’administration de Sainte-Mère-Église que cinq cent devaient nous attaquer cette nuit, nous ne les avons pas vus, mais c’est peut-être que leurs chefs étaient occupés ailleurs et nous n’éviterons pas leur fureur. » Il dénonce lui aussi le fait que le pays soit dégarni de troupes, ajoutant que, « si les Anglais mettent jamais le pied dans la presqu’île, il sera plus difficile de les en chasser que dedans Toulon », en référence au siège de ce port, du 18 septembre au 18 décembre 1793. 

Les manœuvres des Chouans normands vont se poursuivre jusqu’au mois de juin 1796. Bientôt seuls sur le champ de bataille, alors que les derniers généraux vendéens ont péri et que plusieurs chefs chouans ont accepté de se soumettre, ils vont à leur tour déposer les armes au début du mois de juillet. La Chouannerie n’a pas dit pour autant son dernier mot. 

Carte des lieux citesCarte des lieux cités dans l'article
   


Un million de visiteurs sur Vendéens & Chouans !

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Voici une bonne nouvelle pour commencer l’année 2018 : le seuil du million de visiteurs uniques a été franchi cet après-midi !

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Je n’aurais jamais espéré atteindre un tel chiffre de fréquentation lorsque j’ai créé ce blog, avec mes modestes moyens, en août 2010. 

J’adresse mes plus sincères remerciements à celles et ceux qui suivent mes publications depuis plus de sept ans !

Je vous invite à continuer cette aventure faite de découvertes et de partages avec tous les internautes qui se passionnent comme moi pour notre histoire… et qui sont loin d’être tous virtuels ! 

Nicolas Delahaye
   

17-18 février 2018 : Veillées d’antan à la Chabotterie

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Le Logis de la Chabotterie vous invite à des veillées d’hiver animées par Mariette (Stéphanie Roumégous) et Firmin (Patrick Proust), le samedi 17 et le dimanche 18 février 2018. Contes, musique, chants et histoires sur le quotidien de la Vendée au XVIIIe siècle vous feront revivre la vie dans les campagnes et les petits manoirs. 

La Chabotterie 1

La veillée du samedi 17 aura lieu de 20h30 à 22h30 ; celle du dimanche 18, de 16h00 à 18h00. 

Tarif plein : 3 € / tarif réduit : 2 € / gratuit pour les moins de 7 ans

Renseignements et réservations par téléphone au 02.28.85.85.70

Il est aussi possible de réserver en ligne sur le site du Logis de la Chabotterie 
   

La Chabotterie 2   

1er février 1794 : les trois sœurs Androuin sont fusillées

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Parmi les innombrables victimes des fusillades d’Avrillé, au nord d’Angers, on trouve à la date du 1er février 1794 les noms de trois sœurs originaires de Saint-Lambert-du-Lattay : Gabrielle, Suzanne et Perrine Androuin. 

AndrouinLes noms des sœurs Androuin dans la chapelle du Champ des Martyrs d'Avrillé
   

Elles furent arrêtées le 25 janvier 1794, à une époque où les autorités républicaines avaient repris possession du pays insurgé. Le même jour, la garde nationale mit la main sur six anciens membres du comité catholique et royaliste de Saint-Lambert-du-Lattay, qui furent conduits à Angers, condamnés à mort et guillotinés sur la place du Ralliement le 28 février suivant. 

À Saint-Lambert, les Bleus se sont également emparés de Jeanne Joséphine Bastard, belle-sœur de Gabrielle, Suzanne et Perrine Androuin, ainsi que de Perrine Dion. 

« plus malheureuse que coupable »

Jeanne Joséphine Bastard (« Jeanne Joseph » sur son acte de baptême, « Jeanne Josephe » sur son acte de mariage) est née le 20 mars 1763 à Chalonnes-sur-Loire. Elle était la fille de Toussaint Bastard et Marie Renée Simon. Elle s’était mariée le 17 août 1789 à Chalonnes-sur-Loire avec François René Androuin, né le 15 novembre 1762 à Saint-Lambert-du-Lattay, fils de Jacques René Androuin de La Noyraie, notaire royal, et Gabrielle Travaillé. 

Marchand tanneur, François René avait bien accueilli la Révolution : il était garde national, puis membre de la municipalité de Saint-Lambert-du-Lattay quand le pays se souleva en mars 1793. Il rejoignit les insurgés « par frayeur » déclare Jeanne Joséphine dans son interrogatoire. Il serait mort pendant la Virée de Galerne. Reconnue « plus malheureuse que coupable » et enceinte, Jeanne Joséphine échappa à la mort. On la plaça dans la prison du Bon-Pasteur où elle demeura jusqu’à la fin de la Terreur.

Les trois sœurs Androuin

Gabrielle, Suzanne et Perrine Androuin étaient donc les sœurs de François René Androuin et les filles de Jacques René Androuin et Gabrielle Travaillé : 

Gabrielle Françoise Mathurine Androuin est née le 6 septembre 1755 à Saint-Lambert-du-Lattay. Arrêtée sur dénonciation avec ses deux sœurs, elle fut conduite à Angers le 26 janvier 1794 et subit un interrogatoire à la prison du Calvaire : elle est reconnue comme sœur d'un prêtre réfractaire (Jacques François Androuin, né le 5 avril 1754 à Saint-Lambert-du-Lattay, aumônier à l'hôpital Saint-Jean à Angers et décédé sous la Terreur), qui a suivi « les brigands » et qui, au temps de la Saint-Jean, est venu la voir ainsi que toute la famille. Elle a assistéà la messe qu'il a dite en l'église de Saint-Lambert. Elle lui a donné retraite plusieurs fois. D'autres prêtres comme lui venaient la visiter, ce qui a donné lieu à son arrestation et qui entraîne sa condamnation à mort par un simple « F » noté en marge de l’interrogatoire. 

Suzanne Androuin est née le 16 mars 1757 à Saint-Lambert-du-Lattay. Elle est elle aussi incarcérée et interrogée le 26 janvier 1794 : elle a vu au temps de la Saint-Jean le nommé Hermenot qui logeait chez elle (Pierre Hermenot, aumônier de l'hôpital Saint-Jean d'Angers, originaire de Saint-Michel-la-Palud, condamnéà mort comme prêtre insermenté et guillotiné sur la place du Ralliement le 1er janvier 1794 à l'âge de 36 ans).  

Perrine Androuin est née le 31 août 1760 à Saint-Lambert-du-Lattay. Emprisonnée et interrogée dans les mêmes conditions que ses sœurs, elle reconnaît qu'elle a logé un prêtre réfractaire, qu'elle croit se nommer Benoist, pendant un jour. 

Avec elles a été arrêtée Perrine Dion, femme de René Audineau, journalier, passé avec les brigands, laquelle a été dénoncée comme suspecte par Jean Hérard, boucher. 

Champ des MartyrsScène des fusillades au Champ des Martyrs d'Avrillé
   

Béatifiées par le Pape Jean-Paul II

À l’exception de Jeanne Joséphine Bastard, les quatre femmes seront exécutées lors de la 7e fusillade à Avrillé, le 1er février 1794. Les trois sœurs Androuin compteront parmi 99 Martyrs d'Angers béatifiés par le Pape Jean-Paul II le 19 février 1984. 

Un mystère demeure : l’abbé Gruget, dans son livre Les fusillades du Champ des Martyrs, inscrit les noms des trois sœurs Androuin sur la liste de la « prison du Calvaire (f° 215), 7 pluviôse an II ». Or, le 7 pluviôse an II correspond au 26 janvier 1794. Et pourtant on trouve traditionnellement ces noms dans la liste des victimes de la 7e fusillade en date du samedi 1er février 1794, comme on peut le voir sur les plaques scellées dans les murs de la chapelle du Champ des Martyrs d’Avrillé. 

Un petit frère républicain

Le dernier membre de la fratrie, Barthélémy Marie Androuin, né le 17 avril 1766 à Saint-Lambert-du-Lattay, fit des études de droit. Plutôt favorable à la Révolution, apparemment sans verser dans les excès ni les crimes, il participa à la municipalité républicaine de Saint-Lambert-du-Lattay. On trouve d’ailleurs sa signature dans le registre d’état civil de la commune à la fin de l'année 1793. Barthélémy Androuin sera même élu maire de la commune sous l’Empire. Il mourut le 25 juin 1821. 

 

La Durbelière sort de ses ruines

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Créée il y a moins d’un an dans le but de sortir le château de la Durbelière de sa torpeur, une association portant le nom de ce haut lieu des Guerres de Vendée mène des opérations de débroussaillage et d’entretien tous les premiers samedis du mois. 

La Durbeliere 1Le pont dormant à l'arrière du château
   

Ce chantier de bénévoles nous permet de découvrir pleinement les vénérables ruines de la demeure natale de « Monsieur Henri », en particulier les douves, en bonne partie libérées de la végétation qui les envahissait. Même l’herbe recouvrant le pont dormant qui donne accès à la plateforme a été retirée pour en dévoiler le pavement. Ce n’est pourtant là qu’une partie des opérations qui portent jusqu’à l’étang au fond du parc.

N’hésitez pas à faire un détour, si vous passez dans le coin, pour apprécier le travail de cette association et pour soutenir ses nombreux projets ! Son site internet est : www.ladurbeliere.fr
   


Quelques photos prises cet après-midi : 

La Durbeliere 2Vue sur la partie sud du château

La Durbeliere 3Côté ouest, le mur des douves en partie effondré

La Durbeliere 4À gauche, le pont dormant à l'arrière du château ; à droite, un accès souterrain

La Durbeliere 5La chapelle

La Durbeliere 6À gauche, une fenêtre donnant sur la tour nord ;
à droite, aperçu d'une arche à l'intérieur de la chapelle

La Durbeliere 7Vue du château depuis la chapelle

La Durbeliere 8La basse-cour vue du château

La Durbeliere 9Vue sur le château et la chapelle depuis le pont dormant

La Durbeliere 11Les douves côté est

La Durbeliere 12Les douves côté sud

La Durbeliere 14Les fondations du château reposent sur un imposant massif de granit.
   

Un nouveau livre sur la déportation des prêtres à Rochefort sous la Terreur

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Historien spécialiste de la déportation des prêtres et religieux sur les pontons de Rochefort, Yves Blomme signe un nouveau livre sur ce drame de la Révolution française en puisant dans les récits des victimes et des témoins. 

La deportation des pretres a Rochefort sous la Terreur

La déportation de plus de 800 prêtres à Rochefort à partir de 1794 se solda par la mort de plus de 500 d'entre eux. Le silence fut longtemps maintenu sur cet épisode tragique de la Révolution française, afin de ne pas compromettre la paix civile retrouvée après le Concordat. « Pour qu’il y ait eu des victimes, il fallait qu’il y ait eu des bourreaux ! » On interdit par conséquent au clergé de réveiller des « mauvais souvenirs ». 

Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour lever l’amnésie officielle. En 1863, l’abbé Isidore Manseau, curé de Saint-Nazaire-sur-Charente (donc curé de l’île Madame car Port-des-Barques à l’époque n’existait même pas en tant que commune), interrogea un paysan en prière dans la lande de l’île Madame : « Eh quoi ? Monsieur, vous ne savez pas que c’est ici que sont enterrés les saints ? »

L’abbé Manseau lança alors les premières recherches historiques et publia en 1886 deux gros volumes sur Les prêtres et religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente-Inférieure (tome I, Sous la Terreur ; tome II, Sous le Directoire ; réédition Pays et Terroirs, Cholet, 2002). Ce réveil de la mémoire devait ouvrir un procès en béatification, mais il faudra attendre de longues années, bien après les Carmélites de Compiègne et celles d’Orange (1925), les Martyrs des Carmes et ceux de Laval (1955), ou encore Noël Pinot et les victimes des fusillades d’Avrillé (1984), pour que les Martyrs de l’île Madame soient enfin béatifiés par le pape Jean-Paul II, le 1er octobre 1995. 

25 récits laissés par les témoins de la déportation

Yves Blomme leur consacra un ouvrage en 1994 : Les prêtres déportés sur les pontons de Rochefort (Éditions Bordessoules). Il revient aujourd’hui avec un nouveau livre, La déportation des prêtres à Rochefort sous la Terreur, dans lequel il a voulu donner plus largement la parole aux déportés eux-mêmes en s’appuyant sur 25 récits laissés par les témoins de la déportation : par vingt déportés eux-mêmes ; mais aussi par Philippe Seguin, officier de la frégate La Gloire ; Élie Thomas, négociant rochelais ; Rose Françoise Gilbert des Héris, une courageuse Charentaise qui porta secours aux déportés ; Maître Marillet, avocat de Saintes, dont le manuscrit est resté inédit ; et Jean-Baptiste René Laly, capitaine des Deux-Associés

Si quelques-uns de ces récits sont très brefs, plusieurs sont au contraire de véritables opuscules, fourmillant de renseignements de toute sorte sur l'époque autant que sur les faits eux-mêmes. À leur lecture, nous cheminons pas à pas, jour après jour, au côté de ces hommes plongés dans l'horreur. Nous recueillons leurs réflexions, nous découvrons la délicatesse de leur conscience. Nous sommes parfois surpris par leurs préoccupations religieuses et la hiérarchie qu'ils y introduisent : une expérience spirituelle forte.

Yves Blomme, La déportation des prêtres à Rochefort sous la Terreur, paru en décembre 2017, 206 pages, 17 € 
   


Le Souvenir Vendéen s'est rendu en pèlerinage sur l'île Madame le 1er octobre 2016. Les photos ont été publiées ici
   

Les sorties 2018 des Cœurs de Chouans

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La Troupe des Cœurs de Chouans vient de communiquer sur son blog le calendrier des manifestations auxquelles elle participera cette année. Les voici :

Coeurs de ChouansLien sur l'image vers le blog des Cœurs de Chouans
   

Dimanche 15 avril 2018, participation au pèlerinage en hommage aux Martyrs des Lucs (voir l'affiche ci-dessous) :

  • 9h00 : Rassemblement à la croix de Charette, près du Logis de la Chabotterie, dépôt de gerbe
  • 9h30 : Marche jusqu'aux Lucs-sur-Boulogne
  • 12h00 : Messe célébrée sous la forme extraordinaire par le Père Jean-Paul Argouarc'h, de la Sainte-Croix de Riaumont, à la chapelle Notre-Dame du Petit-Luc
  • 13h30 : Repas tiré du sac dans la salle municipale

Samedi 19 et dimanche 20 mai 2018 : Participation aux Heures Historiques de Sully-sur-Loire (45), festival de reconstitutions historiques multi-époques.

Samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018 : Animations au château de la Baronnière, à La Chapelle-Saint-Florent (49), pour les Journées du Patrimoine.

Samedi 29 et dimanche 30 septembre 2018 : Participation au pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray (56). 

Octobre 2018 : Messe de requiem en mémoire de la reine Marie-Antoinette (date et lieu communiqués ultérieurement). 

Dimanche 16 décembre 2018 : Participation à la commémoration des massacres du Mans. 
   

Les Lucs

« Retour aux Lucs » Une conférence d’Alain Gérard

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Auteur de l’ouvrage de référence, Vendée, Les Archives de l’extermination (1), l’historien Alain Gérard donnera une conférence sur le massacre des Lucs le dimanche 25 février 2018 au Logis de la Chabotterie. 

Les LucsScène du massacre 28 février 1794,
vitrail de l'église paroissiale des Lucs-sur-Boulogne 
   

La responsabilité du massacre des Lucs-sur-Boulogne a été longtemps réfutée par ses bourreaux. On verra comment, du côté vendéen, la reconquête de cette histoire fait place au besoin d'oublier. 

La conférence d’Alain Gérard, « Retour aux Lucs : massacre et déni, mémoire et histoire », aura lieu le dimanche 25 février 2018, de 15h00 à 17h00, au Logis de la Chabotterie. L’entrée est gratuite. Il est recommandé de réserver au 02.51.43.31.01, compte tenu du nombre limité des places. 

Elle sera suivie à17h30 d’une cérémonie organisée par le Souvenir Vendéenà la chapelle du Petit-Luc, aux Lucs-sur-Boulogne, en hommage aux victimes des massacres des 28 février et 1er mars 1794. 
  


(1) Alain Gérard, Vendée, Les Archives de l’extermination, C.V.R.H., 2013, 688 pages, 27 €

Les archives de l extermination

L’enfant n’a pas quatre ans, son petit frère treize mois, et ils sont avec leur mère que les soldats emmènent pour la fusiller, le 15 février 1794 à Chavagnes, en Vendée. On les presse tant qu’il perd son sabot et la main qui tenait la sienne. Comme il retourne au village en pleurant, il est recueilli par le chef des massacreurs, qui l’emmène… Écartant les faux, même célèbres, débusquant nombre d’inédits souvent dérangeants, cet ouvrage livre des témoignages horrifiants, et qui sont pourtant la vérité ultime des bourreaux comme des victimes.

En ce terrible hiver de 1793-1794, la Liberté instaurée en 1789 a laissé place à la Terreur, qui trouve en Vendée son champ majeur d’expérimentation. Mises en perspective, ces archives permettent de mieux comprendre le « massacre démocratique », premier en date dans l’histoire de l’inhumanité. L’invention d’une « race maudite » et d’un « homme nouveau » entièrement vouéà la purification, au point de s’arracher l’âme. L’absence d’ordre écrit, le déni qui précède le crime et qui permettra de le nier. Avec en face « l’homme fragile » qui trouve en lui la force de ne pas s’enfermer dans la douleur, la haine et le passé. 
   


« Scépeaux a été discrédité»

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Le Courrier de l’Ouest a publié aujourd’hui, dans son édition de Cholet, un entretien avec Tanneguy Lehideux, avocat à Châteaubriant et auteur d’une biographie de Scépeaux « général chouan oublié ».

ScepeauxArticle de Gabriel Boussonnière pour Le Courrier de l'Ouest, 
édition de Cholet, jeudi 8 février 2018
   

Parmi tous les chefs insurgés qui ont combattu le pouvoir républicain durant les guerres de Vendée (1793-1796), le vicomte de Scépeaux est sans aucun doute un des plus méconnus. Un oubli réparé par Maître Tanneguy Lehideux, avocat à Châteaubriant, qui publie aux éditions choletaises Pays & Terroirs une biographie très fouillée de ce général chouan né et mort à Angers. 

Qu'est-ce qui vous a amenéà vous intéresser à Scépeaux ? 

Tanneguy Lehideux : « Ma grand-tante, une paysanne née dans la région de Châteaubriant en 1895, me racontait l'histoire des Chouans et de mon ancêtre Terrien Cœur de Lion dont elle a rencontré le fils. En 2009, j'ai donc consacré un livre à ce Terrien Cœur de Lion qui était sous les ordres de M. de Scépeaux. C'est ce qui m'a amené jusqu'à lui. »

Comment définiriez-vous le général de Scépeaux ? 

« C'est un homme qui a sacrifié beaucoup à la cause monarchique puisqu'il a perdu son enfant de deux ans et sa fortune a été très écornée. De plus, les Bourbons ont été très ingrats avec lui à leur retour. Il a été nommé maréchal de camp en 1795 par Louis XVIII et lieutenant-général, le grade qui correspondrait aujourd'hui à général de division, en février 1796. Mais ce grade n'a pas été reconnu à la Restauration parce qu'il n'avait plus les papiers pour le prouver. Scépeaux a demandéà plusieurs reprises qu'on valide ses 20 ans de service mais ça lui a été refusé. » 

Ses racines sont angevines…

«Il est néà Angers dans l'hôtel particulier que possédait son père, rue Saint-Martin, lequel avait aussi le château de Bois-Guignot à Bécon-les-Granits. Sa mère est une créole issue de la grande bourgeoise de Saint-Domingue où elle avait une très grosse fortune. Elle a tout perdu avec la Révolution française. »

Quel a été son rôle durant la contre-révolution dans l’Ouest ? 

« Dans un premier temps, en mai 1793, il se met sous les ordres du général de Bonchamps, son beau-frère. Comme Scépeaux a une formation militaire, Bonchamps lui confie la gestion des compagnies angevines dans les compagnies bretonnes et angevines, seule armée régulière des Vendéens. Il va commander à peu près six divisions. » 

Scépeaux a été très présent à Cholet…

« En effet, il a vécu à Cholet de mai 1793 jusqu'à la Virée de Galerne en octobre de la même année. Il y formait les soldats de l'Anjou tandis que son cousin d'Autichamp s'occupait des Bretons. Scépeaux a participéà toutes les batailles jusqu'à la défaite de Cholet le 17 octobre 1793. » 

Que devient-il au moment de la Virée de Galerne ? 

« Quand Bonchamps meurt près de Saint-Florent-le-Vieil, lors de la Virée de Galerne, Scépeaux est rattachéà Stofflet. Il va se battre à ses côtés. Il aura un rôle important à la bataille du Mans où il tient en respect les soldats républicains. Il a permis à des milliers de Vendéens de fuir par la route de Laval. Ce qui lui a donné une certaine renommée parce que tous ces gens lui doivent la vie. Blessé au Mans, il se réfugie dans une ferme à Bécon-les-Granits. »

Il avait un poids important ?

« Comme il a une relation directe avec Stofflet et du fait de sa position entre Ancenis et Angers, Scépeaux fait le lien entre les colonels chouans du nord de la Loire et le sud de la Loire. Lorsque les combats reprennent après la signature de la paix de la Jaunaye en 1795, Scépeaux est élu général d'une armée de 15.000 hommes qui allait de Nantes jusqu'au Mans. Il avait un poids militaire et politique important. » 

Pourtant son nom est aujourd'hui oublié… 

« En 1796, Scépeaux n'a plus de munitions ni d'argent. Il voit les exactions dans les campagnes ou les républicains attrapent la population et la fusillent sans merci. Il faut savoir qu'en trois ans, 10 % des habitants ont été rayés de la carte. Soit ils ont été exterminés, soit ils ont fui. Scépeaux va donc accepter de négocier un traité de paix avec le général républicain Hoche. Il lui sera reproché d'avoir déposé les armes et de ne pas avoir poursuivi la guerre jusqu'à la mort comme Charette ou Stofflet. C'est pour cette raison qu'il a été discrédité. Lors de la 3e révolte en 1799, le comte de Paris lui retire le commandement de son armée. En 1809, il s'engage dans les armées de Napoléon, ce qui n'arrange pas son cas. D'autres ont pourtant fait la même chose que lui mais il est seul àêtre brimé par les Bourbons parce qu'on lui reproche la paix de 1796. »
   

Tanneguy Lehideux, Scépeaux, le général chouan oublié, éditions Pays & Terroirs, 422 pages, 20 € (il existe un tirage relié, limitéà 93 exemplaires numérotés, disponible au prix de 35 €). En vente en librairie et sur commande àwww.general-de-scepeaux.ovh. Renseignements : 02.41.65.64.80.

L'auteur sera en dédicace samedi 17 février 2018 au Passage culturel, à Cholet (place Travot) de 15h00 à 18h00.  

Scepeaux
   

« Le dernier coup de massue à la gente chouanique »

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Un rapport du général de division Dumesny en date du 10 février 1796 nous donne une nouvelle appellation, pour le moins originale, des rebelles au nord de la Loire : « la gente chouanique ». 

Chouanique« vous porterez le dernier coup de massue à la gente chouanique… »
(extrait de la lettre du général Dumesny, SHD B 5/35-37)
   

Le général Dumesny – de son véritable nom Pierre Marie Joseph Salomon (1739-1803) – a rejoint l’armée des Côtes de Cherbourg à la toute fin de l’année 1795. Confronté aux rebelles chouans de Normandie, il adresse au général Dugua, général de division commandant le département du Calvados, une lettre datée d’Alençon le 21 pluviôse an IV (10 février 1796), dans laquelle il annonce la venue de Hoche (SHD B 5/35-37) :

« Lorsque le général en chef pourra vous donner un nombre d’hommes plus considérable, écrit Dumesny, alors vous porterez le dernier coup de massue àla gente chouanique… » Malheureusement pour lui, « chaque officier général ne s’occupe que de son arrondissement sans vouloir porter ses yeux au-delà », ce qui empêche encore tout mouvement d’ensemble. Il autorise la formation de compagnies franches, mais « le peu de discipline et le pillage » qu’elles font le détermine à ne pas les employer dans les campagnes. 

Chouins, chouannés, chouanique

Le nom de Chouan a fait florès, parfois sous des formes curieuses, comme les « Chouins » qu’on trouve dans une proclamation du général Danican à Laval, le 18 novembre 1793 (SHD B 5/16-22, détail ci-dessous) ou dans la lettre du citoyen Duclos, également à Laval, le 5 février 1796 (SHD B 5/35-16) ; ou encore « les départements chouannés » pour désigner la Loire-Inférieure, l'Ille-et-Vilaine, le Calvados, la Mayenne, la Sarthe, la Manche et le Maine-et-Loire, dans un état des troupes républicaines du 3 mars 1796 (SHD B 5/36-9).

Le terme « chouanique », assez rare, apparaît cependant dans diverses publications, comme dans les Mémoires d’Alexandre Billard de Veaux ou encore, à maintes reprises (guerre chouanique, crime chouanique, etc.), dans une étude d’Émile Sarot sur La Chouannerie devant la juridiction militaire de la Manche pendant la première Révolution (1875). Son usage s’est toutefois perdu depuis le XIXe siècle. 

ChouinsExtrait de la proclamation du général Danican à Laval,
le 18 novembre 1793 (SHD B 5/16-22)

   

Source : Archives militaires de la guerre de Vendée conservées au Service historique de la Défense (S.H.D.) sur le site des Archives de la Vendée
   

28 mars 2018 : À Boussay, conférence d’Anne Rolland-Boulestreau sur les Colonnes infernales

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Maître de conférences à l’Université catholique de l’Ouest, l'historienne Anne Rolland-Boulestreau donnera une conférence sur L’armée de l’Ouest dans les Colonnes infernales, le 28 mars 2018, à Boussay (Loire-Atlantique). 

Anne Rolland-BoulestreauAnne Rolland-Boulestreau en dédicace après sa conférence
sur les Colonnes infernales, au Logis de la Chabotterie, le 26 février 2017

   

Trois ans de combats fratricides, entre mars 1793 et mars 1796, jusqu’à 95% des maisons rasées en certains endroits, de 20 à 45.000 réfugiés hors de la zone des combats, de 60 à 100.000 soldats républicains mobilisés dans l’Armée de l’Ouest, des milliers de viols, entre 140 et 220.000 morts au total, la guerre de Vendée est une « guerre infernale », selon les termes de témoins de l’époque. Cette conférence vise à montrer ce qu’est une armée en campagne. Quels sont ceux qui font la guerre ? Quelle représentation de la guerre en ont-ils ? Quels récits en font-ils ? L’occasion de faire le point sur une période historique qui marque profondément le territoire du Vignoble nantais. 

Organisée dans le cadre de l’Université sur lie, la conférence d’Anne Rolland-Boulestreau aura lieu le mercredi 28 mars 2018, à 20h30, à Boussay, à la salle des Orch’idées (9 rue du Val de Sèvre). Réservation recommandée compte tenu du nombre limité des places : 02.40.80.90.13. 

Source : Le Souvenir Vendéen
   

Boussay  Localisation de Boussay (point orange). Cliquez sur la carte pour l'agrandir.
   

16 février 2018 : Visite des Archives de la Vendée

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Les Archives départementales de la Vendée ouvrent leurs portes vendredi prochain pour présenter au public, de manière privilégiée, la richesse des collections et le fonctionnement d’une administration au service de tous et de la mémoire du département. 

ALes étapes de la restauration d'une pièce d'archives 
   

C'est l'occasion de découvrir la face cachée des Archives : les différents métiers, la salle de lecture, les magasins de conservation habituellement inaccessibles au public, les ateliers de numérisation et de restauration-reliure, des documents inédits, etc. 

  • Archives départementales de la Vendée, 14, rue Haxo (en face de la préfecture) ; accès pour les personnes handicapées par la rue Jean Jaurès ; parking Clemenceau à 200 m. (boulevard Aristide Briand) 
  • Entrée gratuite sur réservation (nombre de places limité)
  • Départ des visites le vendredi 16 février 2018à partir de 10h00
  • Durée de la visite : 1h30
  • Renseignements et inscription : 02.51.37.71.33 
       

Saint-Colomban, hommage aux victimes du 10 février 1794

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Un rassemblement a eu lieu hier à Saint-Colomban et Saint-Lumine-de-Coutais en mémoire des milliers de victimes de la Révolution dans le Pays de Retz. Philippe Hachet, correspondant cantonal du Souvenir Vendéen, en a relaté le déroulement.

Saint-Colomban SVLa plaque du Souvenir Vendéen sur la façade l'église de Saint-Colomban (1947)
   

Le 10 février 1794, les soldats républicains, sous la conduite du général Duquesnoy après la bataille du Pont-James, incendièrent le bourg de Saint-Colombin (ancien nom de Saint-Colomban) et massacrèrent 500 personnes, suivant le registre paroissial établi par le recteur de l’époque, l’abbé Mathurin Simon Pelletier.

À l’initiative de Marie Giffo, Colombanaise depuis trois ans et passionnée d’histoire, un rassemblement a eu lieu à la date anniversaire du samedi 10 février 2018 à Saint-Colomban, près de l’église. Un public très familial était présent. Noël Stassinet, président du Souvenir Chouan de Bretagne, des historiens du Pays de Retz, deux délégués locaux du Souvenir Vendéen, se sont joints à l’assemblée.

Le moment le plus sympathique de l’après-midi a été le nettoyage des plaques de cuivre posées en 1994 sur la stèle de la Vierge, par les enfants (photo ci-dessous) à qui a étéégalement proposé un questionnaire ludique sur les Guerres de Vendée. Ensuite une lecture émouvante de la liste des quelque 150 victimes répertoriées a été faite. Noël Stassinet, président du Souvenir Chouan de Bretagne, a évoqué avec fougue le contexte historique. Un poème d’origine locale (voir ci-dessous) et le Salve Regina ont été lus et chanté par l’assemblée.
   

Saint-ColombanLe nettoyage des plaques du martyrologe de Saint-Colomban (photos Noël Stassinet)
   

La rencontre s’est prolongée par le déplacement sur la commune de Saint-Lumine-de-Coutais, au village de l’Ébaupin, au moulin du même nom, propriété du Souvenir Vendéen aujourd’hui. Y ont été fusillés les deux meuniers de l’époque : Jean-Marie et Simon Billot. La visite a été commentée par Michel Groisard, historien local, qui nous a ensuite fait découvrir le Musée d’Art sacré de la commune et la figure locale de l’époque, le recteur François Chevallier.

Les plus intrépides ont terminé la journée en montant dans le clocher de l’église, d’où l’on surplombe le lac de Grandlieu. D’autres ont joué la sécurité en sirotant d’emblée une boisson fraîche proposée au bas de l’escalier.

Philippe Hachet, correspondant cantonal du SV
   

Saint-Lumine-de-CoutaisLa chapelle Notre-Dame du Châtellier qui abrite le Musée d'Art sacré,
vue depuis clocher de Saint-Lumine-de-Coutais
   

Lien vers l'article du Souvenir Chouan de Bretagne qui rappelle à juste titre que le Pays de Retz compte un grand nombre de paroisses martyres : Saint-Colomban en Loire-Atlantique, 10 février 1794–10 février 2018
    

     Des preux ? Mieux. Des Martyrs. C’est pourquoi leur pensée
     Vivante pourrait être au milieu des vivants :
     Il est vrai, pour nos jours, loin semble l’odyssée,
     Si bien qu’on reste froid, aux récits émouvants. 

     Pourtant, ce fut dit-on, une étrange poussée.
     Des Adieux. Puis des pleurs séchés au gré des vents.
     Au cou le chapelet : puis, l’on vit des fervents ;
     Dont la mort s’il fallait, rougirait la chaussée. 

     Tous comme un. Riches, gueux, armés de faux, de piques,
     Quittent, femmes, enfants, pour des luttes épiques.
     La foi soutient leur force et devient bouclier. 

     Alors. Landes et bois, nos prés, vignes, nos terres.
     Ont bu leur sang blessé. Par contre, en nos artères,
     C’est le même qui bat. Devrait-on l’oublier ?

Madeleine Taloi née Buton (Madbutal – 18 avril 1957)

 

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