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Le drapeau de Bonchamps revient à la Baronnière !

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Une magnifique surprise attend les visiteurs au château de la Baronnière pour les Journées du Patrimoine ! Le drapeau de l’armée de Bonchamps va revenir sur ses terres. Ne manquez pas cette occasion rarissime pour visiter ce site historique qui s’animera pendant deux jours sur le thème des Guerres de Vendée ! 

BonchampsUne reproduction inspirée du drapeau de Bonchamps (édition Pays et Terroirs) 
et chapelle du château de la Baronnière 
   

Ce drapeau aurait été confectionné par Madame de Bonchamps qui note dans ses Mémoires, quand son mari entra en guerre le 13 mars 1793 : « Je distribuai à tous mes paysans des cocardes blanches et un drapeau avec des fleurs de lys. Je les fis avec mon linge et mes robes, n’ayant point d’étoffe. Je n’ai jamais cousu et brodé avec autant d’ardeur et de plaisir » (1). Jacques Crosefinte évoque aussi à ce propos le rôle de Madame de Lescure (2).

Est-ce ce drapeau qui apparaît juste après l’insurrection de Saint-Florent-le-Vieil, quand Bonchamps organise son armée ? « Les cloches appelèrent tous les habitants dans l’église où un Te Deum fut chanté ; après la bénédiction du drapeau blanc par le curé insermenté Gruget (3), l’assistance se forma en procession… » (4).

Selon la tradition orale, le drapeau de Bonchamps « fut – après la défaite des Vendéens (sans doute à Savenay) – caché dans un pot de beurre pour ne pas tomber aux mains des républicains. Vers le milieu du XIXe siècle, il fut restituéà la famille. Ce drapeau est passé de la collection de Maupeou à la collection de Casenove de Pradines (renseignements puisés dans la plaquette éditée par l’Écomusée du Puy du Fou) pour l’exposition consacrée aux “traces des guerres de Vendée dans la mémoire collective” en septembre 1983 » (5). 

Les Journées du Patrimoine au château de la Baronnière

Il est extrêmement rare que cette relique de la Grande Guerre de 93 soit présentée au public. L’occasion nous est offerte pour les prochaines Journées du Patrimoine, les 15 et 16 septembre 2018, sur les terres du général de Bonchamps, àLa Chapelle-Saint-Florent (Maine-et-Loire). Le château de la Baronnière accueillera la Troupe des Cœurs de Chouans et le 51e de Ligne pour faire revivre les Guerres de Vendée. Cliquez sur l'image ci-dessous pour en connaître le programme : 

La Baronniere

Notes : 

  1. 1.Mémoires de Madame la marquise de Bonchamps sur la Vendée, rééddités par Pays et Terroirs en 2017, p. 37.
  2. J. Crosefinte, Les drapeaux vendéens, p. 33. Crosefinte précise toutefois plus loin (p. 37) : « Selon la légende, ce drapeau aurait été confectionné dans une des robes de Mme de Lescure ». Mais cette dernière n’en parle pas dans ses Mémoires, sinon pour dire qu’elle a fait confectionner un drapeau pour son mari : « Le curé de Saint-Laud (l'abbé Bernier) célébra la messe à minuit ; avant le départ (pour la bataille de Torfou) il fit un fort beau sermon, et bénit solennellement un grand drapeau blanc que j’avais fait broder pour l’armée de M. de Lescure. Ce drapeau portait une grande croix d’or, trois fleurs de lis, et au-dessus ces mots : “Vive le Roi” » (édition de 1823, p. 202).
  3. Michel François Gruget, vicaire en 1775, puis curé de Saint-Florent-le-Vieil à partir de 1783. Il était le frère de Simon Jean Gruget (1751-1840), curé de la Trinité d’Angers qui a laissé de précieux mémoires sur la Révolution dans la capitale angevine (réédités par Pays et Terroirs). 
  4. René Blachez, Bonchamps et l’insurrection vendéenne, 1760-1793, réédité par Pays et Terroirs en 2017, p. 118.
  5. J. Crosefinte, op. cit., p. 33. On lit dans la Revue du Souvenir Vendéen n°82 (pp. 29-30) : « Un jour de 1873, se trouvant à Varades, M. de Cazenove vit venir un paysan qui lui dit : “Je sais que vous êtes un petit-fils du général de Bonchamps et je veux vous rendre un drapeau qui a été conservé par ma famille dans un pot à beurre”. On se rendit chez ce brave et en effet le drapeau se trouvait dans sa maison, enroulé dans le pot de grès où il était resté caché ».
    Voici la filiation entre Bonchamps et la famille de Cazenove de Pradines : La fille de Bonchamps, Zoé (1789-1877), épousa le comte Arthur de Bouillé (1790-1868), dont elle eut un fils, Fernand (1821-1870), tuéà la charge de Patay. Marie de Bouillé (1848-1920), fille de Fernand, épousa en 1866 Édouard de Cazenove de Pradines (1838-1896), qui fut également Volontaires de l’Ouest. 
       

Bonchamps Pays et Terroirs  


Des Suisses pour rejouer la bataille de Torfou

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Inauguré en 2017 sur le site de la Pierre-Tournisse, le spectacle « Torfou la Bataille » s’apprête à donner plus d’ampleur à sa seconde édition avec davantage de participants, notamment des tambours et des fifres venus de Suisse, en hommage à leurs compatriotes qui contribuèrent dans les rangs vendéens à cette victoire du 19 septembre 1793. 

Torfou la Bataille 1Le spectacle de la bataille de Torfou en septembre 2017
   

Le spectacle aura pour cadre le site naturel de la Pierre-Tournisse, véritable théâtre de verdure adossé au coteau sur lequel se dérouleront des épisodes de la bataille de Torfou. Le plus célèbre, qui occupe le cœur du récit, restera sans conteste l’intervention énergique des Vendéennes pour renvoyer leurs hommes au combat. La reconstitution se veut décalée et parfois drôle pour un public avant tout familial.

Torfou

La création de ce spectacle repose cependant sur un vrai travail de recherche mené par plusieurs membres de l’association Connaissance de Torfou, pour lesquels les événements de septembre 1793 et la topographie du champ de bataille n’ont plus de secret. C’est notamment grâce à eux qu’un chemin de randonnée sur ce thème a été mis en place en 2016 et balisél’année dernière par des panneaux signalétiques.

On ne peut que saluer l’engagement des habitants de Torfou et des communes voisines qui se sont ainsi approprié leur histoire et qui la transmettent aux plus jeunesà travers ce moyen ludique. Pascal Le Pourhiet, coprésident de l’association Torfou la Bataille annonce qu’une centaine a répondu présent pour mettre en œuvre et animer cette édition 2018.

Le metteur en scène, Michel Van Den Brink, a souhaitéétoffer son spectacle par de nouveaux tableaux, comme on l’a appris ici. Il a toutefois gardé, et c’est heureux, l’amazone Aurore Gautier, de l’écurie de la Coindelière à La Bruffière, qui assurera les démonstrations équestres. Mais il a aussi intégré les tambours et les fifres de la SociétéMerula venus du canton de Vaud, « en hommage aux Suisses qui ont participéà la bataille de Torfou » nous dit Pascal Le Pourhiet.

Qui étaient ces Suisses de Vendée ?

La plupart venaient des Gardes-Suisses rescapés des massacres du 10 août 1792 et incorporés dans la Légion germanique. Bien que réputée contre-révolutionnaire, au dire même de Choudieu, représentant du Maine-et-Loire, cette formation fut envoyée en Vendée. Il fallut la licencier dès la bataille de Saumur, le 9 juin 1793, car ces Suisses en avaient profité pour passer dans le camp royaliste.

Combient étaient-ils ? 2.000 selon l’abbé Deniau qui exagère quelque peu. Poirier de Beauvais, témoins directs des faits, écrit dans ses Mémoires (p. 82) que « les Suisses n’ont atteint que le nombre de six cent ». Estimant que ces soldats étaient « parfaitement disciplinés et commandés par un homme sage (« le brave et jeune baron de Keller » comme le décrit Madame de La Rochejaquelein) Poirier de Beauvais demanda à les intégrer dans une légion destinée à« faire la petite guerre, inquiéter les armées républicaines sur leurs flancs, prendre ou détruire leurs provisions en tous genres, et à l’occasion faire des pointes dans l’intérieur de la République » (p. 131). Mais Donnissan et Lescure tinrent à garder ces valeureux Suisses dans leur armée.

Les Suisses à la bataille de Torfou

Bourniseaux rapporte dans son Recueil d’anecdotes vendéennes (à la fin du tome III de son Histoire des guerres de la Vendée et des chouans, p. 204) : « À l’affaire de Torfou, ils (les Suisses) soutinrent presque seuls le choc des Mayençais, pendant la déroute momentanée des Vendéens (en fait, des Maraîchins et des Paydrets de Charette…) ; leur feu bien nourri étonna leurs ennemis et les empêcha de profiter de leur avantage ».

L’historien poursuit (p. 205), à propos de la bataille de Saint-Fulgent qui suit celle de Torfou : « L’un de ces Suisses, nommé Rynchs, tira son flageolet et se mit à jouer par dérision l’airÇa ira. Un boulet de canon tua son cheval ; il se relève, et continue à jouer le même air. Un pareil exemple rendit les Vendéens invincibles ».

Nous n’aurons pas de flageolet pour le spectacle, mais des fifres dont les mélodies rappelleront ces faits d’armes mémorables. 
   


Au programme des Journées du Patrimoine

Le spectacle « Torfou la Bataille » aura lieu sur le site de la Pierre-Tournisse, sur la route de Roussay (D 146), le samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018. L’entrée sera gratuite.

  • Samedi : Ouverture du bar champêtre à 20h00, suivi du spectacle à 21h00, qui se terminera par un feu d’artifice !
  • Dimanche : Ouverture du bar champêtre à 10h30, marché d’artisans, promenade en poneys et possibilité de restauration sur place ; spectacle à 15h00.
        

Au programme des Journées du Patrimoine 2018

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Le programme des Journées du Patrimoine, le samedi 15 et le dimanche 16 septembre 2018, s’annonce bien chargé pour les amateurs d’histoire des Guerres de Vendée et de la Chouannerie. Voici un florilège d’événements qui vaudront le détour.

  • La Chapelle-Saint-Florent (49) – Château de la Baronnière– Animations sur les Guerres de Vendée avec la Troupe des Cœurs de Chouans et le 51e de ligne, bivouac, animations et scènes de combats. Des visites guidées des lieux sont proposées tout au long de ces deux journées. Entrée : 5 € par personne, gratuit – de 12 ans. Possibilité de restauration (boissons et snack) et de pique-nique sur place. Contact : 06.65.88.81.5. Site internet : www.chateaudelabaronniere.com

    La Baronniere

  • Chavagnes-en-Paillers (85) – Château de la Chardière – Conférences d'Amaury Guitard sur Le Général de Suzannet et la Guerre de Vendée : samedi à 15h30 et dimanche à 15h00. Entrée : 3 € (gratuit pour les moins de 16 ans et les personnes handicapées) 

    La Chardiere

  • Cholet (49) – Musée d'Art et d'Histoire– Entrée gratuite de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00. Visite guidée de la galerie Histoire (Guerres de Vendée) le samedi à 15h00 et le dimanche à 10h30 et 15h00. 
    Hôtel Bourasseau de La Renolière (actuelle Maison des Œuvres, 9 avenue Foch) – Siège du comité révolutionnaire de Cholet en 1793-1794. Visite libre le samedi de 14h00 à 18h00. 
    Hôtel Cesbron-Laroche (actuelle Résidence Foch, 13 avenue Foch) – Visite libre samedi et dimanche de 14h00 à 18h00 (voir visite de 2013). 
       
  • Chemillé (49) – Église Saint-Pierre– Exposition permanente sur La Vendée chemilloise : Cette exposition met en valeur tout ce qui s'est passé dans la région de Chemillé pendant les Guerres de Vendée. Celle-ci se compose de textes explicatifs, d'illustrations et de reproductions de vitraux relatant les faits historiques des différentes communes. A propos de vitraux, l'église Saint Pierre abrite celui du Pater des Vendéens, célèbre épisode des Guerres de Vendée ayant eu lieu en cette église-même. Samedi et dimanche, de 9h00 à 18h00, entrée gratuite. 
      
  • Freigné (*) – Château de Bourmont– Visite libre des extérieurs, du parc et de la chapelle. Visites commentées le samedi à 13h30, 15h00, 16h30, et le dimanche à 10h30, 14h00, 15h30, 16h30. Démonstrations de duels et de combats en costumes et en musique avec le Conservatoire National d'Escrime Ancienne de Rocheservière. Possibilité de restauration sur place (crêpes, boissons). Tarif unique de 4€ à partir de 12 ans, gratuit pour les moins de 12 ans. (* Freigné a changé de département lors de la création de la commune nouvelle de Vallons-de-l'Erdre en 2018) 

    Chateau de Bourmont

  • Legé (44) – Château du Bois-Chevalier – Quartier général de Charette en 1793. Visites fléchées et visites commentées du château, samedi et dimanche de 11h00 à 17h00. 
      
  • Les Lucs-sur-Boulogne (85) – Historial de la Vendée– Ouverture du musée en continu, samedi et dimanche, de 10h00 à 19h00, accès gratuit. Animations sur les vieux métiers et les traditions de la Vendée. 
      
  • Le May-sur-Èvre (49) – Château du Cazeau – Visite guidée du château brûlé pendant les Guerres de Vendée, en cours de sauvetage. Samedi : inauguration du panneau informatif sur l'histoire du château (10h30), visite guidée du château (15h00), saynète évoquant l'histoire du Cazeau jouée par la troupe Espace Del Mayor (16h30). Dimanche : visite guidée de l'église du May (10h30), visite guidée du château du Cazeau (15h00). Entrée gratuite. Avec l'association May…moire.

  • Melay (49) – Chapelle des Martyrs– Visite libre de la chapelle, dans le cimetière, de 8h30 à 19h00. 
       
  • La Montagne (44) – Évocation des événements tragiques survenus au château d'Aux pendant la Terreur. Dimanche à 15h00. Rendez-vous au rond-point du château d'Aux. 
     
  • Mortagne-sur-Sèvre (85) – Ouverture deVendée Vitrailen nocturne pour une projection spectaculaire du vitrail de Mazetier. De 20h00 à 22h30 dans l'église Saint-Hilaire de Mortagne. 
     
  • Neuvy-en-Mauges (49) – Manoir de l'Aulnay-Gontard– Ouverture et visite des extérieurs avec évocation de son histoire, à travers les âges et à la période révolutionnaire. Samedi de 14h00 à 18h30 et dimanche de 13h00 à 17h00. Entrée gratuite. 
    Château de la Morosière (quartier général de Stofflet) – Dimanche, 2 visites guidées de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 17h00. Entrée gratuite.
     
  • Port-Saint-Père (44) – Promenade sur le thème de Port-Saint-Père sous la Révolution, dimanche à 10h00, suivie de conférences dans l'après-midi : démonstration du maniement d'armes de l'époque (14h00), histoire de la Révolution dans le Pays de Retz par Jean-François Caraës (14h15), la Révolution à Port-Saint-Père par Guy Perruchas (15h00), la situation des population locale sous la Révolution par Pascal Guitteny (15h45). Possibilité de pique-nique. Rendez-vous à la halle du camping de la Morinière.  
       
  • Saint-Aubin-de-Baubigné (79) – Château de la Durbelière– Visite libre, présentation de la maquette du château, découverte de la vie d'Henri de La Rochejaquelein à travers un parcours avec énigmes et anecdotes. Samedi de 14h00 à 18h00, dimanche de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00. 

    La Durbeliere

  • Saint-Hilaire-de-Riez (85) – Champ de bataille des Mathes  Visites commentées du site par les bénévoles de l’association Histoire, culture et patrimoine du Pays de Rié, samedi et dimanche à 10h30 et 15h30. Retour sur la bataille de Rié (1622) et le combat des Mathes de Louis de La Rochejaquelein (1815). RD 59, direction Le Perrier, quartier de la Fradinière, chemin de la Grenouillère (suivre la signalétique). Parking : chemin de la Tisonnière. 
       
  • Saint-Sulpice-le-Verdon (85) – Logis de la Chabotterie– Visite libre du logis et de l'espace scénographique, tout le week-end. Concert de la Simphonie du Marais le dimanche à 16h00 ; 23e concours d'artistes peintres, dimanche toute la journée. Entrée gratuite, ouverture en continu samedi et dimanche de 10h00 à 19h00, Renseignements au 02.51.42.81.00
      
  • Torfou (49) – Spectacle et animations autour de la bataille de Torfou. Samedi : bar champêtre à partir de 20h et spectacle à 21h00, suivi d'un feu d'artifice. Dimanche à partie de 10h30, bar champêtre, restauration sur place, marché d'artisans, promenades en poneys, spectacle à 15h00

    Torfou

  • Touvois (44) – Chapelle de Fréligné – La chapelle fut un sanctuaire vénéré réveillé par les Guerres de Vendée et le culte marial au XIXe siècle. Visite guidée par Maurice Baril, dimanche à 14h30. 
      

Guerre de Vendée : un guide des sources numérisées

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Depuis plus de 15 ans, les Archives de la Vendée ont entrepris la numérisation de sources relatives à la Guerre de Vendée. La mise en ligne des archives conservées au Service historique de la Défense et aux Archives nationales a constitué deux épisodes majeurs de cette entreprise. En parallèle, des sources d’archives privées ont aussi été numérisées. Elles ont été rassemblées dans un guide dont la première version vient d’être publiée par les Archives de la Vendée.

AN D XLII 3-17Pièce extraite de la correspondance des chefs vendéens (A.D. 85, AN D XLII 3-17)
  


Téléchargez leguide des sources numérisées (PDF, 408,50 kB)
  


Les sources répertoriées présentent donc deux points communs : elles concernent la Guerre de Vendée et sont disponibles en ligne depuis le site des Archives de la Vendée. Leurs lieux de conservation sont dispersés dans des collections privées et, pour l’essentiel, dans des services publics d’archives : Service historique de la Défense, Archives nationales, Archives départementales de la Vendée et Bibliothèque nationale de France par l’intermédiaire d’une sélection d’imprimés accessibles sur Gallica.

Cette présentation de sources complémentaires numérisées se révèle utile à bien des égards. À titre d’exemples, sur tel fait de guerre, on consultera la correspondance des généraux avec le Ministère de la Guerre (SHD), sans oublier celle des représentants en mission avec le Comité de salut public (AN). On repérera la dispersion des archives des commissions militaires jugeant soldats républicains et combattants vendéens entre les différents fonds.

Sur l’Armée de l’Ouest, 400 tableaux récapitulatifs conservés au SHD fournissent les effectifs et lieux de cantonnement des troupes, tandis qu’à une autre échelle les papiers de l’adjudant général Marrot, acquis par les Archives de la Vendée en 2007, donnent des informations sur la brigade de Luçon qu’il commande entre septembre et octobre 1794 (187 J).

L’accès aux quelques rares pièces provenant de l’Armée catholique et royale se trouve facilité. Les unes saisies par l’armée républicaine, puis transmises aux organes centraux de l’État sont depuis conservées dans les archives du ministère de la Guerre (SHD), du Comité de salut public et du Tribunal révolutionnaire (AN). D’autres restées en mains privées ont pu être acquises ou prêtées pour numérisation aux Archives de la Vendée.

Ce guide, qui doit beaucoup à l’exceptionnel découvreur de sources que fut Jacques Hussenet, ne doit pas faire oublier que beaucoup d’autres sources non numérisées restent à consulter, sur place, dans les services d’archives.

Lire l’article intégral sur le site des Archives de la Vendée
  

RCF Vendée : des sites à découvrir aux Journées du Patrimoine

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En complément de la liste de sites ouverts pour les Journées du Patrimoine, RCF Vendée propose quelques lieux méconnus rarement accessibles, en particulier la maison sablaise où se cacha le Père Baudouin en 1797 et le château de Pont-de-Vie, qui accueillit le synode de 1795, ainsi que Charette en 1796.    

Chateau de Pont-de-Vie

Pour en parler, Grégoire Moreau a reçu Geoffroy de Baynast, adjoint au maire à l’urbanisme de la ville des Sables-d’Olonne, et Fabrice Praud, adjoint au maire à la culture de la commune du Poiré-sur-Vie. 

Les Journées du Patrimoine ont lieu samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018

La maison dans laquelle le Père Baudouin se cacha à son retour d’exil le 15 août 1797, est sise au n°65 de la rue du Palais (1), aux Sables-d’Olonne. Elle sera ouverte à la visite libre et gratuite, samedi de 10h00 à 17h00 et dimanche de 15h00 à 18h00. 

Le château du Poiré-sur-Vie sera ouvert dimanche à partir de 15h00, sur réservation obligatoire auprès de la mairie (02.51.31.80.14). 

L’émission de RCF Vendée peut être réécoutée ici : 

  1. À l'angle de la bien nommée rue du Père Baudouin. Rappelons qu'un peu plus loin, au n°49 de la rue du Palais, une plaque du Souvenir Vendéen a été inaugurée le 14 septembre 2013 en mémoire des 129 insurgés vendéens guillotinés ou fusillés aux Sables-d'Olonne en 1793-1794. Leurs corps furent inhumés près de là, dans ce qui fut le cimetière de la Côte. Le calvaire qui en marquait l'emplacement a été démonté en 2013 et transféré au cimetière de la Renaie. (Revue du Souvenir Vendéen n°265, décembre 2013, pp. 41-44)
       

Les Guerres de Vendée au château de la Chardière (vidéo)

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TV Vendée nous offre un avant-goût des Journées du Patrimoine en nous conviant à la Chardière, à Chavagnes-en-Paillers. Ouvert à la visite les 15 et 16 septembre 2018, le château du général de Suzannet servira de cadre à deux conférences d’Amaury Guitard, dont le livre Vendée 93, chronique d’une insurrection, vient tout juste de paraître aux éditions Pays et Terroirs. 

Situé sur la route de Chavagnes à Bazoges-en-Paillers, au carrefour de la D137 entre Montaigu et Saint-Fulgent, le château de la Chardière ouvrira ses portes pour la première fois au public des Journées du Patrimoine samedi et dimanche. Nous le découvrons en compagnie d’Anne-Catherine de Suzannet dans l’émission La Vendée en direct diffusée aujourd’hui même sur TV Vendée.

Notre hôtesse nous présente l’histoire de son ancêtre et rappelle qu’Amaury Guitard donnera deux conférences sur ce général vendéen dont un grand portrait trône dans le salon : samedi à 15h30 et dimanche à 15h00 (entrée : 3 €, gratuit pour les enfants et les personnes handicapées). 

Elle mentionne également le nouveau livre d’Amaury Guitard, Vendée 93, chronique d’une insurrection, paru hier aux éditions Pays et Terroirs à Cholet, et proposéà la dédicace samedi et dimanche. 

Amaury GuitardAmaury Guitard (photo J.-C. Mênard) 

La Chardiere   

Jeu de piste au château de la Durbelière

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L’association La Durbelière proposera des animations au château de « Monsieur Henri » pour les Journées du Patrimoine, les 15 et 16 septembre 2018. Les visiteurs pourront découvrir les lieux et leur histoire au travers d’un jeu de piste pour toute la famille : « Le Trésor des La Rochejaquelein ». 

La Durbeliere

Ces animations sont proposées samedi de 14h00 à 18h00, dimanche de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00. L’entrée est à 1 € pour les plus de 12 ans. 

Ne manquez pas cette visite pour découvrir la grande maquette du château de la Durbelière qui sera exposée dans la cour ! 
   

« La Maraîchine normande » franchit le cap du million !

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La Maraîchine normande est bien connue de tous les amateurs d’histoire de la Vendée et de la Chouannerie. Son blog lancé en avril 2012 vient de franchir le cap du million de visiteurs uniques. Saluons le travail de son administratrice Nadine Raffin !

La Maraichine normande

À l’origine, les publications de La Maraîchine normande consistaient en des retranscriptions d’articles extraits de revues savantes comme La Vendée historique, la Revue du Bas-Poitou, la Revue histoire de l’Ouest, etc., toutes sortes de publications, bulletins et autres documents d’archives dépassant bien souvent le seul cadre de la Vendée militaire. 

Au fil du temps ces articles ont été annotés, enrichis d’informations complémentaires, notamment d’ordre généalogique, voire même corrigés. On se souvient par exemple de la reprise intégrale de la liste des détenus morts en prison à Niort en 1793-1794. La Maraîchine normande s’est en effet rendu compte que le chiffre de 182 victimes recensées dans le livre d’Antonin Proust, La Justice révolutionnaire à Niort, souvent cité en référence par les historiens, ne correspondait pas à ce qu’on pouvait lire sur les documents originaux, désormais en ligne. Elle a par conséquent repris ces noms un par un, pour en rassembler au total 573, qu’elle nous a présentés ici

Son travail colossal – 3.770 messages à ce jour et plus de 12.760 photos – a été récompensé cette semaine : plus d’un million de visiteurs uniques ont consulté son blog depuis son lancement, ce qui représente plus de 1.360.000 pages vues ! 

Lien vers le blog de La Maraîchine normande
   


Souvenirs du château de Bourmont

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Situéà Freigné, sur la frontière de l’Anjou et de la Bretagne, le château de Bourmont est liéà l’histoire de la Chouannerie par Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont, qui s’illustra aussi sous l’Empire et la Restauration. Son domaine est encore ouvert ce dimanche pour les Journées du Patrimoine. Sa visite ravira les amateurs de vieilles pierres, mais aussi d’escrime. 

Bourmont 5

Le programme des Journées du Patrimoine au château de Bourmont a été présentéici. Petit rappel :

  • L’accès au château se fait par une entrée discrète, sur la route de Freignéà Candé (D19). 
  • Visite libre des extérieurs (parc, cours, jardin potager) et de la chapelle, dimanche 16 septembre 2018, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30.
  • Visites commentées à 10h30, 14h00, 15h30, 16h30.
  • Démonstrations d’escrime ancienne artistique et exposés pédagogiques sur l’histoire de l’escrime à destination du jeune public.
  • Jeu-enquête pour les enfants.
  • Tarif : 4 € à partir de 12 ans
  • Crêpes et boissons fraîches en vente sur place

Chateau de Bourmont


Voici quelques photos prises cet après-midi : 

Bourmont 1Le château de Bourmont

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Bourmont 3

Bourmont 4

Bourmont 6

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Bourmont 8L'intérieur de la chapelle

Bourmont 9-1Le blason de la famille de Ghaisne

Bourmont 9-2Le blason de la famille de Becdelièvre (Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont
épousa en 1800 Juliette de Becdelièvre)

Bourmont 10

Bourmont 11

Bourmont 12

Bourmont 14Sur une mansarde du logis, le blason de la famille de Ghaisne

Bourmont 15

Bourmont 16L'escalier de la chapelle et (ci-dessous) un détail de la balustrade fleurdelysée

Bourmont 17

Bourmont 18

Bourmont 19

Bourmont 20

 

Bourmont 21

Bourmont 22    

Le drapeau de Bonchamps au château de la Baronnière

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Véritable relique des Guerres de Vendée prêtée spécialement pour les Journées du Patrimoine, le drapeau de Bonchamps est visible encore aujourd’hui dans une mise en scène émouvante au château de la Baronnière, chez le général de Bonchamps. 

Baronniere

C’est LE rendez-vous incontournable des Journées du Patrimoine 2018 pour les amateurs d’histoire vendéenne : le château de la Baronnière vit à l’heure de la Grande Guerre de 1793, entre le campement républicain du 51e de Ligne et le bivouac vendéen de la Troupe des Cœurs de Chouans installé près de la chapelle. 

Il est encore temps de vous y rendre pour assister aux saynètes qui seront jouées une dernière fois cet après-midi à 16h00, pour flâner au milieu des bivouacs, visiter la chapelle, l’intérieur du château ouvert au public, et bien sûr découvrir la fameuse cour carrée d’où Bonchamps partit en guerre le 13 mars 1793. 

Derrière l’une des portes donnant sur cette cour, dans une petite pièce sombre tendue de voiles noirs, se dresse un grand tableau abritant le drapeau vendéen prêté par les descendants de la famille de Bonchamps. C’est une occasion exceptionnelle pour admirer cette relique des Guerres de Vendée et d’écouter l’histoire de la Baronnière contée par le maître des lieux. 

La Baronniere

Le domaine de la Baronnière sera ouvert ce dimanche 16 septembre 2018de 10h00 à 19h00.

  • Entrée: 5 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans.
  • Possibilité de restauration (boissons et snack) et de pique-nique sur place.
  • Contact : 06.65.88.81.5.
  • Site internet : www.chateaudelabaronniere.com 
         

Quelques photos prises hier après-midi à la Baronnière : 

Baronniere 5Le château de la Baronnière

Baronniere 2Le bivouac vendéen près de la chapelle 

Baronniere 3La préparation du déjeuner 

Baronniere 4La tente du chirurgien 

Baronniere 9En attendant la prochaine représentation…

Baronniere 10La Troupe des Cœurs de Chouans salue à la fin d'une saynète. 

Baronniere 1Manœuvres militaires du 51e de Ligne 

Baronniere 8L'orangerie et l'entrée de la cour carrée 

Baronniere 7Visite de la cour carrée menée par Olivier du Boucheron,
président du Souvenir Vendéen 

    

La Baronniere

Savary, Républicain et Choletais en 1790

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Le Courrier de l’Ouest a publié ce dimanche une notice biographique de Mickael Leclerc sur Jean-Julien-Michel Savary, républicain fait prisonnier à Cholet par les Vendéens en mars 1793 et qui parviendra à s'évader. On lui doit un ouvrage devenu, dès sa publication en 1824, une référence pour les historiens de la Vendée. 

CO_16092018Le Courrier de l'Ouest, édition de Cholet, dimanche 16 septembre 2018
   

Rares sont les historiens républicains à avoir écrit sur l’histoire choletaise. On doit à Jean-Julien-Michel Savary de précieuses anecdotes sur les débuts de l'insurrection à Cholet qu'il raconte dans son ouvrage en six tomes intituléGuerre des Vendéens et des Chouans contre la République française, par un officier supérieur habitant la Vendée avant les troubles (publiés de 1824 à 1827). 

Néà Vitré (Ille-et-Vilaine), le 13 novembre 1753 (1), Savary n'en demeure pas moins un Choletais d'adoption puisqu'il se trouvait à Cholet en 1790. Nommé juge au tribunal du District (2), il prendra la présidence de ce tribunal à la fin de 1792. Ce fils d’un marchand-fabricant avait, avant la Révolution, été reçu avocat au Parlement de Paris en 1780. Après avoir exercéà Rennes et à Nantes, il était venu, comme précepteur dans un château des environs des Herbiers (3), où il avait fait la connaissance du futur chef vendéen d'Elbée.

Ardent Républicain et favorable aux idées nouvelles, il faisait en même temps partie de la Garde nationale. Savary avait ouvert à Cholet un cours public de mathématiques pour l’instruction des jeunes gens qui se destinaient à la Marine et à l’Artillerie. La Société populaire des amis de la Constitution, puis des Amis de la liberté et de l’égalité, en correspondance avec le Club des Jacobins, avait été fondée par lui. 

Lors de la prise de la ville par les Vendéens le 14 mars 1793, il est fait prisonnier mais parvint à s'évader un mois après et à rejoindre, à Vezins, la colonne de Leygonnier. Il se réfugia à Saumur. Le Conseil général du département, dont il était membre, le nomma commissaire civil près de l'armée opérant contre l’insurrection (4). Canclaux, Kléber, Vimeux et Beaupuy utilisèrent ses connaissances de la topographie et de la mentalité du pays, son amour du travail, et sa grande probité de conscience et en firent un excellent chef d'état-major de Kléber. 

Il fut nommé adjudant général chef de brigade, le 6 novembre 1793 (5). Hostile aux Colonnes infernales, il tenta de sauver les enfants vendéens faits prisonniers par Carrier. 

Député de Maine-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents, le 15 octobre 1795 (6), au Conseil des Anciens, le 14 avril 1799, il demeura représentant de Maine-et-Loire jusqu'au coup d'État de Napoléon Bonaparte des 18-19 brumaire an VIII, qu'il n'approuva pas. Nommé sous-inspecteur aux Revues le 21 décembre 1799 (7), grâce à l'appui des généraux Grouchy, Bernadette et Moreau et aussi du ministre de la Police, Joseph Fouché, il reçut la Légion d'honneur le 17 janvier 1805. Décoré du Lys le 1er juillet 1814 et fait chevalier de Saint-Louis le 27 septembre suivant (8), il prit sa retraite en 1815. Savary mourut à Paris le 27 décembre 1839. David d'Angers, son ami, a fait de lui un médaillon.  

Mickael Leclerc, Le Courrier de l’Ouest,
édition de Cholet, dimanche 16 septembre 2018 
  


Notes

  1. En fait le 18 novembre 1753, A.D.35, registre paroissial de Notre-Dame de Vitré. 
  2. Probablement à l’initiative de Marin-Jacques Boutillier de Saint-André, président de ce tribunal créé en 1790 (F. Uzureau, Savary, président du Tribunal du district de Cholet, L’Anjou historique, n°228, pp. 160-161). Marin-Jacques Boutillier de Saint-Andréétait également maire de Mortagne en 1790. Arrêté en 1793, ce magistrat intègre fut condamnéà mort à Nantes le 10 avril 1794 et guillotiné le lendemain sur la place du Bouffay. 
  3. Il était le précepteur d’Armand d'Escoubleau de Sourdis, au château de l’Étenduère, aux Herbiers. « Il y aurait été introduit sur l’intervention de René-Marin-Jacques Boutillier de La Chèze, ancien vicaire de Mortagne devenu, après 1781, curé de Bourgon, paroisse située à l’est de Vitré », ce qui explique comment il a pu entrer en relation avec Marin-Jacques Boutillier de Saint-André (P.-M. Gaborit, introduction à la réédition de l’ouvrage de Savary aux éditions Pays et Terroirs, 2008). 
  4. « Sa promotion aurait pu être compromise par une dénonciation envoyée, à cette même époque, par l’un des vicaires épiscopaux de l’évêque constitutionnel d’Angers, à l’accusateur public du département de Maine-et-Loire. Mettant en doute le patriotisme de Savary, son auteur affirmait que celui-ci manifestait de l’incivisme, à l’instar de son président Boutillier de Saint-André, rallié depuis aux royalistes ; qu’il œuvrait en secret en faveur des prêtres réfractaires et qu’il était lié au chef des brigands, d’Elbée. La comparution de patriotes choletais vint finalement taire les accusations » (P.-M. Gaborit, op. cit.). 
  5. Il fut nomméà ce grade par les représentants Bourbotte Francastel et Turreau sur la demande écrite de Kléber, Muller, Canuel, Chabot, Dembarrère, Bouin, Marceau et Chalbos. Le 19 du même mois, il fut promu chef provisoire de l’état-major des deux armées réunies de l’Ouest et des Côtes de Brest, fonction qu’il remplit jusqu’au 28 février 1794 (F. Uzureau, op. cit.). 
  6. Il refusa ce mandat, en prétextant qu’il était devenu soldat, qu’il se sentait mal préparé au rôle de législateur et que la guerre l’avait ruiné. Il accepta finalement sur l’insistance de l’assemblée électorale et devint secrétaire du Conseil le 21 mars 1796. 
  7. 1801 selon Uzureau. 
  8. Le 27 septembre 1815 selon Uzureau. 
       

Zoé de Bonchamps, récit d'une héroïne vendéenne

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Gwenola de Bouillé a signé cet été un livre s’inspirant du style des mémorialistes de l’époque, afin de raconter, en s’incarnant dans le personnage, la vie singulière de son aïeule Zoé de Bonchamps, la fille du général vendéen. 

Zoe de BonchampsDans le tableau de Jean-Paul Laurens, la petite Zoé de Bonchamps
symbolise l'innocence face aux révolutionnaires.
 
   

Zoé de Bonchamps est la fille du général vendéen qui, mortellement blessé, ordonna la grâce de cinq mille prisonniers républicains rassemblés dans l'abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil, le 18 octobre 1793. L'engagement de son père et son acte de clémence accompagneront en filigrane Zoé tout au long de sa traversée du siècle.

De la virée de Galerne à la IIIe République, elle connut la précarité comme l'aisance des mondanités parisiennes, une rencontre avec l'empereur, la proximité avec la famille royale comme la clandestinité des opposants au régime (Arthur de Bouillé, son époux, fut condamnéà mort par contumace), les joies et fiertés familiales (son fils Fernand mena la première ascension de l'Aiguille du Midi) comme les deuils tragiques de la guerre.

On lira dans la presse le jour de ses obsèques : « Sa vie a été marquée par tant d'événements qui auraient brisé une âme moins vaillante que la sienne ». 

Gwenola de Bouillé, Zoé de Bonchamps, une femme dans le fracas de l’Histoire, éditions Le Sémaphore, juillet 2018, 122 pages, 16 €. 
   

« Adieu Chambrette ! » ou la mort d’un château de Vendée

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Les gens des Landes-Genusson regrettent avec amertume ce vestige de leur patrimoine : Chambrette, cet élégant donjon carré flanqué de tourelles aux angles. Chambrette, qu’on voyait encore intact sur les vieilles cartes postales, a désormais totalement disparu, rasé jusqu’aux fondations. 

CPA ChambretteLe donjon de Chambrette au début du XXe siècle 
   

La commune des Landes-Genusson (Vendée) possède plusieurs châteaux, certains admirablement restaurés comme la Godelinière. Chambrette en revanche, en dépit d'un indéniable intérêt architectural, n'a pas eu cette chance. 

Située sur un promontoire, au confluent du Gaudineau et de la Crûme, la forteresse de Chambrette constituait un poste de défense avancé du château de Tiffauges. Elle aurait étéédifiée au XVIe siècle par son propriétaire, François Goullard (1).

En voici une description datée de 1700 : « Le château se composait d'une avant-cour à l'entrée de laquelle se trouvaient un pavillon et une forteresse avec canaux et guérites entourée de douves ; au milieu, d'un autre pavillon couvert en ardoises, avec rez-de-chaussée et deux étages ; et à droite, y touchant, un corps de bâtiments avec plusieurs salles basses et hautes » (2).

CadastreChambrette sur le cadastre des Landes-Genusson en 1839 (A.D. 85)
  

Chambrette brûle pendant les Guerres de Vendée 

Sous la Révolution, Chambrette fut incendié par les Colonnes infernales, probablement lorsque le général Cordelier envoya aux Landes-Genusson un bataillon d’infanterie et vingt chasseurs pour y attaquer une troupe de 200 « brigands », comme il l’écrit le 8 janvier 1794 : « Ce bataillon s’est fort bien acquitté de sa mission ; il a incendié le bourg des Landes-Genusson et ses dépendances, sans oublier le château, et a fusillé tous les hommes, femmes et enfants qui y étaient restés » (3). 

Le propriétaire du château, Henry-Charles de La Roche-Saint-André, un chef vendéen dont il a été question ici (c'est d'ailleurs à la suite de cet article, que la nouvelle de la démolition du château est parvenue) le releva de ses ruines après la guerre et s’y installa. C’est là, en novembre 1831, qu’il donna l’hospitalitéà la comtesse de La Rochejaquelein, surnommée « l’héroïque comtesse » (4). 

L’ « héroïque comtesse » de La Rochejaquelein à Chambrette

CPA Chambrette

Pour contenir toute tentative de soulèvement de la Vendée hostile à la monarchie de Juillet, les troupes de Louis-Philippe quadrillaient le pays et surveillaient les lieux les plus séditieux, à commencer par le château de Landebaudière, à La Gaubretière, propriété d’Auguste de La Rochejaquelein et de son épouse, Félicie de Durfort-Duras. 

Le 9 novembre 1831, cette dernière et son amie Félicie de Fauveau furent délogées d’un four de la ferme de Rubion, dans lequel elles s’étaient cachées. Ramenée à Landebaudière et placée sous bonne garde, la comtesse de La Rochejaquelein parvint à s’échapper sous un déguisement de fille de cuisine. 

« Elle gagna les champs, rencontra un meunier déjà au courant de l'affaire, qui la prit en croupe pour la mener à Chambrette, sur la paroisse des Landes-Genusson. Il s'agissait d'une vieille tour qui servait de retraite à un ancien de la "grande guerre", M. de La Roche-Saint-André, qui ne demanda pas mieux que d'offrir l'hospitalitéà"l'héroïque comtesse". Celle-ci avait été bien inspirée de fuir. Au matin de ce 10 novembre, le fermier de Rubion avait révélé au procureur du roi l'introuvable cache des pierres à fusil (…) On tenait désormais contre Mme de La Rochejaquelein la preuve d’un complot tendant à la guerre civile » (5). 

Chambrette 1Chambrette photographié au début du XXe siècle (Pays et Terroirs)
    

La ruine de Chambrette

Encore préservé au début du XXe siècle, le château de Chambrette a dépéri au fil des ans. En 2010 ne subsistaient guère que les murs des bâtiments, tandis que le donjon avait perdu ses tourelles d’angles. 

Hélas, on a appris ici qu’en décembre 2013, une grosse pelle hydraulique avait rasé l’ensemble des bâtiments jusqu’aux fondations, y compris le donjon quelque temps après. A-t-on manqué de moyens pour sauvegarder ces ruines ? On peut en douter en consultant les ressources financières, pour le moins enviables, de son propriétaire… 

Chambrette n’est plus à présent qu’un souvenir, auquel nous ne pouvons plus nous raccrocher qu’au travers d’anciennes cartes postales du début du XXe siècle ou les quelques photos prises en 2010 par Jean-Christophe Mênard, en vue de la publication d’un livre sur Les Landes-Genusson par les éditions Pays et Terroirs :

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DSC_03151La chapelle de Chambrette

DSC_03161Une tour, autrefois beaucoup plus haute
   


Notes

  1. André Laurentin, Le Haut-Bocage, monuments, sites et histoire, Res Universis, 1993, p. 116. 
  2. Auguste Audureau et Michel Paillat, À la découverte des Landes-Genusson en 450 illustrations, Cholet, Pays & Terroirs, 2010. 
  3. J.-J. Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, réédition Pays et Terroirs, 1993, t. III, p. 165. 
  4. « En attendant le retour de Madame (la duchesse de Berry), la comtesse de La Rochejaquelein organisa l’insurrection dont le maréchal de Bourmont devint, en 1831, le chef suprême. Elle s’efforça de bien le renseigner ; de suppléer en l’absence de son mari ; de remplacer aussi le jeune colonel de Charette (neveu du général), qui ne débarqua en Vendée qu’au mois de juin 1831 ; de soutenir l’héroïque inexpérience du fils de Cathelineau, appeléà commander à son tour. Sur toute la rive gauche de la Loire, elle se conduisit, dès l’origine du mouvement, en animatrice (…) Elle joignait un esprit supérieur et des talents de chef » (Gustave Gautherot, La Vendée de 1832, l’ « Héroïque Comtesse », Revue du Bas-Poitou, 1922, p. 236). 
  5. Thérèse Rouchette, La folle équipée de la duchesse de Berry, C.V.R.H., 2004, p. 198
       

Journées du Patrimoine : un beau succès pour la Durbelière

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Le château de la Durbelière a reçu pour les Journées du Patrimoine plus de visiteurs que l’association qui l’anime ne pouvait l’espérer : 550 personnes, soit plus du double de l’an dernier, sont venues découvrir ce haut lieu des Guerres de Vendée à travers un jeu de piste à la poursuite du trésor des La Rochejaquelein. 

La Durbeliere 1Une partie du groupe des costumés qui animaient les visites du dimanche 
   

Les promeneurs ont flâné, étape par étape, depuis le porche où les accueillait un jeune Vendéen de 93, jusqu’au fond des bois où Anne Henriette de La Rochejaquelein, la tante de « Monsieur Henri », les guidait vers le trésor près de la « Fosse aux Loups ». 

Entre-temps, ils ont pu admirer la grande maquette de la Durbelière à son âge d’or (1), placée au centre de la cour du château et judicieusement orientée pour permettre de situer les parties qui subsistent aujourd’hui. Les visiteurs de dimanche ont même eu la chance de profiter de l’exposé haut en couleur de Jack Puaud (2), dûment costumé et muni d’un fusil de l’époque, sur l’armement vendéen et les techniques de combat au temps de la Grande Guerre. 

Une étonnante rencontre a eu lieu enfin, sous le vaste porche, entre Arnaud, qui campait le jeune Henri de La Rochejaquelein, et un monsieur de plus de 80 ans, prénommé lui aussi Henri, qui avait tenu le même rôle lors d’une grande fête à la Durbelière dans les années 1950. Le relais passe ainsi de génération en génération pour entretenir le souvenir du jeune héros de la Vendée. 
   


Quelques photos prises dimanche : 

La Durbeliere 6Arnaud, de son nom de plume Armand Bérart,
jeune auteur du
Roman de la Durbelière  

La Durbeliere 42Clément, Florent et Thomas 

La Durbeliere 12Jack Puaud…

La Durbeliere 17… armé de son fusil…

La Durbeliere 10… fait une démontration d'armement au temps des Guerres de Vendée.

 

La Durbeliere 14L'étape du four à pain… 

La Durbeliere 15… et celle du manège

La Durbeliere 16Thomas accueille les visiteurs.

La Durbeliere 20Wilfried et Clément devant le manège de la Durbelière

La Durbeliere 18L'accueil des visiteurs

La Durbeliere 22L'étape du second pigeonnier

La Durbeliere 27Marc donne une leçon de nature sur le rôle des arbres… 

La Durbeliere 28… et le groupe l'écoute attentivement au bord de l'étang.   

La Durbeliere 24Marie-Laure dans le rôle d'Anne-Henriette de La Rochejaquelein 

La Durbeliere 25La dernière étape à la « Fosse aux Loups »

La Durbeliere 30Vue sur la cour depuis le château

La Durbeliere 31Arnaud prend le relais de Jack près du manège.

La Durbeliere 33Vue sur les douves et la chapelle du château

La Durbeliere 34En fin d'après-midi, les groupes se répandent dans tout le château.

La Durbeliere 35La maquette de la Durbelière (vue nord)

La Durbeliere 36La maquette de la Durbelière (vue est)   

La Durbeliere 40La maquette expliquée par M. Yves Chouteau (qui est néà la Durbelière),
maire délégué de Saint-Aubin-de-Baubigné 

La Durbeliere 37Les deux « Henri de La Rochejaquelein » :
celui des années 1950 et celui des années 2000 
   


Notes :    

  1. Elle a été réalisée par Bernard Brosseau (aujourd’hui décédé), à qui nous devons également des maquettes de l’église de Saint-Aubin-de-Baubigné, ancienne et actuelle, et la chapelle Sainte-Luce. Ces œuvres sont conservées à l’étage de la mairie. 
  2. Jack Puaud a rédigé avec Christian Méry un ouvrage sur Les armes de la Grande Guerre de Vendée, publié par les éditions Crépin-Leblond en juin 2013 (120 pages, 18,75 €). Il est également l’auteur d’un roman historique sur les Guerres de Vendée, Deux cœurs rouges dans une Vendée blanche, paru en mai 2017 aux éditions du Brévail (262 pages, 16 €). 
       

« Les Bretons dans la Guerre de Vendée », conférence de Michel Chamard

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En lien avec l’Association Ar Vammen de Locoal-Mendon, la Grange de Kerivin accueillera Michel Chamard, ce samedi 22 septembre 2018, pour une conférence sur le thème : « Les Bretons dans la Guerre de Vendée : les compagnies bretonnes ». 

Michel Chamard

Le Morbihan, et particulièrement les communes de Ploemel et Locoal-Mendon, ont été marqués par l’histoire de la période révolutionnaire, avec notamment la figure de Cadoudal. Michel Chamard apportera un éclairage scientifique, mais accessible à tous, sur cette période complexe. Avec les Guerres de Vendée il évoquera aussi l’expédition de Quiberon en juin-juillet 1795 et détaillera les causes de l’échec du débarquement des émigrés. 

Historien de formation, Michel Chamard a été journaliste et rédacteur en chef adjoint au Figaro, puis directeur du Centre vendéen de recherches historiques (C.V.R.H.). Il a signé plusieurs ouvrages de référence dont La Vendée pour les nuls (Grand prix des écrivains de Vendée 2014) et Les Guerres de Vendée pour les nuls (Prix Charette 2017).

Rendez-vous samedi 22 septembre 2018, à18h00, à la Grande de Kerivin (route de La Trinité, D186), àPloemel. Entrée libre, participation « au chapeau ». 

Source : Le Télégramme 
    


1.600 visiteurs au château du général de Bonchamps !

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Le journal Ouest-France a dressé aujourd’hui le bilan des Journées du Patrimoine au château de la Baronnière, à La Chapelle-Saint-Florent. Un bilan plus que flatteur avec plus de 1.600 visiteurs sur ce site majeur des Guerres de Vendée. 

OF_21092018Ouest-France, édition de Cholet, vendredi 21 septembre 2018 
   

« Sur les deux jours du week-end, nous avons enregistré la venue de plus de 1.600 personnes désireuses de faire plus ample connaissance avec le château, le parc et les jardins », a expliqué Anne du Boucheron. La famille du Boucheron est propriétaire du château de la Baronnière depuis 1801. 

Sur place, toute la famille du Boucheron s'était mobilisée pour assurer le meilleur accueil aux visiteurs, et pour faire découvrir les lieux de la mémoire du général de Bonchamps, blessé mortellement le 17 octobre 1793, lors de la bataille de Cholet. 

Reconstitution historique de l’appel de Bonchamps 

Les visiteurs se sont pressés pour découvrir la chapelle, de style néogothique, construite en 1842 ; la cour carrée, un bel ensemble d'habitations du XVIIe siècle et de dépendances ; le château de style néogothique, construit de 1852 à 1856, qui a fait l'objet d'importantes restaurations depuis 2009, et bien sûr, le jardin potager, un espace de plus de 3.000 m2 qu'Anne du Boucheron cultive jalousement, sans pesticides, pour l’ouvrir deux fois par an aux jardiniers amateurs. 

C'est pourtant, sûrement, la reconstitution historique de l'appel de Bonchamps, par les habitants du territoire en mars 1793, pour diriger le mouvement de la Vendée militaire, qui a, semble-t-il, le plus impressionné les visiteurs de ces deux Journées du Patrimoine. Le groupe des Cœurs de Chouans, féru de reconstitutions vendéennes, a ainsi joué quatre fois la même scène, devant un public médusé par ces coups de feu entre les Vendéens et les Bleus républicains. 

Bonchamps, blesséà mort à seulement 33 ans, a demandé alors la libération des prisonniers républicains de l'abbaye de Saint-Florent... Un geste de grâce qui lui valut la reconnaissance du sculpteur David d'Angers, pour être immortalisé en une sculpture remarquable, qui orne son tombeau en l'église abbatiale de Saint-Florent. Un tombeau et une sculpture qui, justement, en ce dimanche, ont reçu énormément de visiteurs, tout comme les autres sites patrimoniaux de cité, la Maison Gracq, la colonne de duchesse d'Angoulême, ou encore ferme des Coteaux. 
   

La Baronniere  

Promenade sur le champ de bataille de Thouars

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Après Doué, Saumur et la région d’Angers en 2017, les Amis du Pont-Paillat ont poursuivi samedi leur exploration des frontières de la Vendée militaire en parcourant les lieux marqués par la bataille de Thouars, victoire vendéenne du 5 mai 1793. 

ThouarsLe pont des Chouans et le château de Thouars aujourd'hui 
et sur une lithographie de T. Drake (en vignette) 
   

Cette promenade a été préparée de longue date par Pierre Perieau. Attachéà cette région de marches entre Anjou et Poitou dans laquelle il vit, ce passionné de Guerres de Vendée s’est plongé dans les sources d’archives et les récits des historiens pour restituer le déroulement de la bataille de Thouars sur les lieux qu’il connaît bien. Il a eu fort à faire pour déceler les erreurs et les incohérences d’auteurs qui, selon toute vraisemblance, n’étaient jamais venus sur le terrain pour y replacer les opérations militaires. 

Du pont de Vrines au pont des Chouans

Son travail de recherche lui a permis d’établir un parcours de visite sur les lieux marqués par cette bataille et de le proposer aux Amis du Pont-Paillat qui ont pu en profiter samedi dernier. Le parcours a commencé au pont de Vrines – point d’attaque de Lescure et de La Rochejaquelein – dont on distingue les anciennes piles affleurant sur les eaux du Thouet ; il s’est prolongé par une ascension du coteau menant du moulin de Vrines, qu’une plaque identifie comme le siège du quartier général de Quétineau, commandant des forces républicaines à Thouars. La matinée s’est achevée en aval de la rivière, au Gué aux Riches, là où Bonchamps a donné l’assaut. 

Après déjeuner, le groupe s’est dirigé vers Thouars. La visite s’est effectuée à pied, depuis le pont des Chouans, où Pierre a décrit l’attaque de Cathelineau, d’Elbée et Stofflet. Elle s’est poursuivie par la rue qui monte à l’aplomb du château vers le labyrinthe pittoresque de la vieille ville. Devant l’église Saint-Médard et son superbe portail sculpté, a étéévoquée la vie des trois frères Jagault, figures thouarsaises des Guerres de Vendée, en particulier l’abbé Pierre Jagault, membre du Conseil supérieur et proche de Madame de Lescure. 

La Rochejaquelein ouvre une brèche dans le rempart

Les participants ont poussé jusqu’à l’ancienne porte de Paris, près de l’endroit où La Rochejaquelein a pu forcer les défenses de Thouars. Un vestige de rempart conservé dans le parc Imbert porte la trace d’une brèche, peut-être celle qu’on voit sur une gravure bien connue représentant « Monsieur Henri » se hissant sur le dos de son fidèle Texier pour pénétrer dans la ville. Sur le chemin du retour vers le château, un arrêt a été marqué devant l’hôtel de la Charpagne, siège de l’état-major républicain du général Quétineau, qui devint, au soir de la victoire, celui des Vendéens, comme le rappelle une plaque du Souvenir Vendéen

Plus loin, à côté de la mairie, l’église Saint-Laon ne conserve pas de traces de la bataille, mais elle présente un indéniable intérêt historique et patrimonial quelque peu menacé. La dernière étape, près du château des ducs de La Trémoille, a dévoilé un beau panorama sur le pont des Chouans, puis sur la cour d’honneur dans laquelle furent regroupés les prisonniers républicains, libérés après la bataille, et enfin sur la passerelle Saint-Jacques du haut de laquelle Pierre a situé un dernier point d’attaque des Vendéens sur la ville. 

En revenant vers le point de départ, par l’extrémité de la ville enserrée dans son méandre du Thouet, un magnifique panorama se déploie depuis le pont Saint-Jean sur le château et le pont des Chouans. Cette vue immortalisée au XIXe siècle par Tom Drake dans l’Album vendéen, illustre l’attaque des Vendéens le 5 mai 1793, comme pour conclure en beauté cette journée enrichissante sur les traces de la bataille de Thouars. 

Merci à Pierre Perieau pour son organisation, et à son acolyte, Guy Jacob ! 

Lien vers le compte rendu de Richard sur son blog Chemins Secrets
   


Quelques photos en souvenir : 

Thouars 1La trace des piles de l'ancien pont de Vrines

Thouars 2Sur la rive gauche, Pierre relate l'attaque des Vendéens sur le pont de Vrines.

Thouars 3L'histoire se poursuit sur la rive droite.

Thouars 4Au sommet du coteau, le moulin de Vrines

Thouars 5La plaque commémorative sur le moulin de Vrines

Thouars 6Photo souvenir devant le moulin

Thouars 7Le Gué aux Riches et le souvenir de l'attaque de Bonchamps

Thouars 8Sur une maison près du pont des Chouans

Thouars 9Une plaque de rue au nom évocateur, mais on aurait préféré
« le pont des Vendéens ».

Thouars 10Arnaud et Jordan à l'entrée du pont des Chouans

Thouars 11Vue sur le château depuis le pont des Chouans

Thouars 12Explications de Pierre sur l'attaque des Vendéens, le 5 mai 1793

Thouars 13Une enseigne à l'entrée de la vieille ville de Thouars

Thouars 14Dans le rue du château

Thouars 15L'église Saint-Médard

Thouars 16Une plaque sur les anciens remparts du parc Imbert

Thouars 17La brèche de « Monsieur Henri »

Thouars 18Essai de reconstitution de l'assaut 

Thouars 19L'hôtel de la Charpagne, siège des états-majors des deux camps

Thouars 20La plaque du Souvenir Vendéen

Thouars 22L'église Saint-Laon

Thouars 23L'église Saint-Laon représentée dans un de ses vitraux 

Thouars 24Vue sur le pont des Chouans depuis l'esplanade du château

Thouars 25La chapelle du château des ducs de La Trémoille

Thouars 26Le portail de la cour d'honneur

Thouars 27Panorama sur le pont des Chouans et sur le château
   

… et une petite vidéo

    

2 octobre 2018, « Les manants du roi »à La Roche-sur-Yon

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Une projection exceptionnelle du film de Patrick Buisson, Les manant du roi, aura lieu à La Roche-sur-Yon mardi prochain, 2 octobre 2018, en partenariat avec l'I.C.E.S. et le Souvenir Vendéen. 

Les Manants du RoiRéservez votre place en cliquant sur ce lien 
   

Grâce au succès rencontréà la fin de l’année 2017 par son beau livre consacréà La grande histoire des guerres de Vendée, Patrick Buisson a contribuéà faire connaître au plus grand nombre ces trois années héroïques et terribles (1793-1796), que les thuriféraires de la Révolution ont toujours veilléà maintenir sous le boisseau. Poursuivant cette œuvre méritoire, il en propose à présent le récit dans un film dont la diffusion doit toucher elle aussi un large public. 

Patrick Buisson a choisi un angle d’attaque original, en donnant la parole à six personnages fictifs symbolisant les grandes figures de cette guerre, reparties également entre les deux camps.

Trois Blancs et trois Bleus

Du côté des Blancs, pas de chef noble, sinon une fière amazone, Céleste de Boismé, à laquelle Delphine Depardieu prête sa personne avec fougue. L’image du combattant est avant tout incarnée par un paysan des Mauges, interprété par Stanislas de La Tousche saisissant de réalisme. Surnommé« la Hulotte », ce batailleur témoigne à lui seul que l’insurrection trouve son origine et sa force dans le peuple, et non dans le prétendu complot clérico-nobiliaire dont les historiens républicains ont de tout temps affligé la Vendée. L’abbé Vincent Huguet (Alain Pochet) est là pour apporter le soutien de la religion dans les épreuves, mais appellera à ne pas reprendre la guerre en 1795 dès lors que Hoche garantira la liberté de culte.

Les Manants du RoiDelphine Depardieu dans le rôle de Céleste de Boismé 
et 
Stanislas de La Tousche dans celui de « la Hulotte »
   

Du côté des Bleus, le casting est aussi parfait ! Un militaire d’abord, le jeune capitaine Sauvage (Guillaume Tagnati), dont l’enthousiasme des premiers combats s’émousse au fil des carnages lors la campagne d’outre-Loire. On a échappé au soldat des Colonnes infernales couvert de sang, mais le personnage du représentant en mission, Carré de Longwy (Jean-Louis Cassarino) endosse à lui seul tous les excès du régime, l’incapacitéà appréhender l’insurrection, la haine des « brigands » qui masque mal la peur qu’il en ressent. Dans sa bouche, précise Patrick Buisson, « nous n’avons pas mis un mot qui n’ait été prononcé par un député de la Convention ».

Dernier personnage, et non le moindre puisque c'est lui et ses pairs qui auront le mieux profité de la situation, voilà Percier de Fontaine, maire de Fontenay-le-Peuple, remarquablement campé par Jean-Pierre Leroux. Riche homme d’affaires, dont « la Révolution a permis d’arrondir (le) bien », il déclare détester les grands mots de gloire, honneur, fidélité. « Ce sont des mots qui portent la guerre, comme la nuée porte l’orage, et la guerre c’est l’ennemie des affaires… »

Les Guerres de Vendée à travers films et chansons

À ces monologues inspirés, auxquels Michel Chamard a prêté sa plume, Patrick Buisson a donné du rythme en insérant des séquences de batailles ou de massacres, extraites de films plus ou moins connus (Chouans !, Les mariés de l’an deux, Les Vendéens, Jean Chouan, Blanc Bleu Rouge, La bataille de Cholet, etc.), une trentaine de chansons, mais aussi de très nombreux vitraux vendéens dont les scènes s’animent tout au long du récit. 
   


La prochaine projection du film Les manants du roi aura lieu en présence de Patrick Buisson le mardi 2 octobre 2018, à20h30, à l’I.C.E.S. (Institut Catholique d’Études Supérieures), 17 boulevard des Belges, La Roche-sur-Yon. L'entrée est gratuite. 

Réservez votre place en cliquant sur ce lien 

 

Hommage à l'abbé Martial de Savignac, aumônier des Chouans

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Le Souvenir de la Chouannerie du Maine et la famille de Savignac annoncent qu'une messe sera célébrée en l'église de Vaiges (Mayenne) le dimanche 7 octobre 2018, en souvenir de l'abbé Martial de Savignac, aumônier des Chouans, exécuté pour sa foi le 10 mai 1796. 

Vaiges

Voici le programme de cette commémoration : 

  • 10h30 : Messe célébrée selon le rite ordinaire par le Père Marie-François Perdrix, curé de la paroisse, en l'église de Vaiges (Mayenne). À l'issue de la cérémonie, présentation de la réédition du livre sur la vie de l'abbé Martial de Savignac.
  • 12h30 : Déjeuner au restaurant à l'Hôtel du Commerce de Vaiges. Participation : 30 € (enfant : 12 €), règlement avant le 30 septembre 2018 à l'ordre de l'Hôtel du Commerce.
  • Après le déjeuner : Pèlerinage sur différents lieux à Vaiges où séjourna ce saint prêtre.
  • Renseignements auprès de José Marie Faguer : téléphone 06.24.55.25.65 ou par mail
  • Les organisateurs ont indiqué qu'ils ne souhaitaient pas la présence d'étendards ou d'insignes chouans. 
             

Qui était l'abbé Martial de Savignac ?

Originaire du Limousin, Martial de Savignac est né le 23 février 1758 au château de Vaux (La Jonchère). De par les alliances de sa famille, il aurait pu prétendre aux plus hautes charges à la Cour, mais il préféra, une fois ses études théologiques au grand séminaire de Limoges terminées, se consacrer à l'humble vie de curé de campagne. Après un bref passage en Poitou, il fut affectéà la cure de Vaiges et il s'installa dans cette localité courant octobre 1786. Pour l'époque, la situation matérielle de la cure était confortable et l'environnement fort religieux.

Malgré son jeune âge, ses qualités tant humaines que religieuses le firent très vite apprécier de ses ouailles. « Son caractère était franc, ouvert, cordial et gai. Il avait le don de séduire et de se faire aimer » (Louis de Savignac). Les habitants, qui n'avaient aucune haine vis-à-vis de la noblesse et du clergé, ne furent guère troublés par les débuts de la Révolution et élirent même l'abbé de Savignac au conseil municipal et le nommèrent procureur de la commune en février 1790. Suivant le décret du 2 novembre 1789, un inventaire des biens de l'Église eut lieu début 1790.

C'est sans doute la raison pour laquelle se trouve dans la sacristie actuelle un coffre revêtu d'un sceau comportant la mention « la loi et le roi ». Ce qui, en 1905, amena le curé de l'époque, l'abbé Friteau, à réfuter la légalité de ce nouvel inventaire « puisqu'un inventaire avait déjàété effectué auparavant ».

C'est la Constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 qui vint perturber la relative tranquillité de Vaiges puisqu'elle instaurait un clergé d'État dépendant uniquement de lui. Malgré ses réticences, Martial de Savignac décida de signer le serment civil, mais avec une restriction de taille quant au plan religieux : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de cette paroisse et être fidèle à la nation, à la loi, au Roi, de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décidée par l'Assemblée Nationale et sanctionnée par le Roi, réservant expressément tout ce qui concerne la foi et la puissance de l'Église catholique, apostolique et romaine ». 

À compter de ce jour, il n'était plus curé en titre aux yeux des autorités et, dès le mois de mars 1791, les ennuis commencèrent pour lui. Plusieurs curés furent nommés, mais devant l'hostilité des habitants, ils durent fuir la localité, l'abbé de Savignac continuant son ministère. Toutefois, il fut obligé de quitter Vaiges pour Evron, cet éloignement ayant été exigé du curé jureur en octobre 1791. Ce curé jureur fut fort mal accueilli et les paroissiens pressaient l'abbé de Savignac de revenir dans sa paroisse, ce qu'il fit secrètement le 2 décembre 1791 et lui permit de célébrer la messe de Noël en présence de toute la population. 

Cet évènement entraîna une réaction immédiate des autorités d'Evron et de Laval et le tribunal correctionnel de Laval condamna Martial de Savignac à se retirer dans son pays (Limousin) ou Laval. Il dut obéir et alla habiter Laval, tout d'abord dans une maison amie, puis internéà la prison des Cordeliers, suivant l’arrêté du 20 juin 1792. Internement difficile en raison des conditions matérielles. Le 26 août 1792 fut votée la loi qui déportait les prêtres insermentés qui n'auraient pas quitté le pays de leur plein gré. Le 27 août 1792, il s'évada de la prison des Cordeliers et rentra secrètement dans sa paroisse, ne voulant pas laisser ses fidèles sans secours religieux et moral. 

Durant près de quatre ans, il y mena la vie d'un prêtre réfractaire, sans domicile, sans ressources. Vêtu en paysan, il vivait dans des maisons amies, changeant fréquemment de lieu, couchant parfois à la belle étoile. Il baptisait, confessait, communiait, mariait, préparait à la mort et donnait l'extrême-onction car on savait toujours où le trouver, bien que jamais personne n'ait trahi le secret de ses refuges. Parfois, il pouvait même célébrer la messe en public, les conditions requises ayant été assouplies dès le 18 juin 1791 par l'Évêché du Mans dont dépendait à ce moment ce territoire de la Mayenne. La population se pressait alors autour de lui.

Aumônier des Chouans, il ne participa à aucun combat, mais apporta toujours les secours de la religion aux blessés et aux mourants, quel que fût leur camp, intervenant pour sauver les prisonniers ennemis dont la reconnaissance ne lui fit pas défaut : plusieurs vinrent en témoigner lors de son procès. S'étant rendu à Bazougers pour confesser, il fut surpris en train de lire son bréviaire et arrêté par le commandant de gendarmerie Oehlert et conduit d'abord à Meslay puis à Laval le 29 avril 1796.

Un premier procès eut lieu le 7 mai avec deux chefs d'accusation : 1° Ne pas avoir obéi aux lois sur la déportation. 2° Avoir fait partie de rassemblements de Chouans et avoir porté les armes contre la République. Il récusa cette dernière assertion, déclarant qu'il ne s'occupait que de son ministère et non des affaires publiques et qu'il n'avait jamais porté d'armes, même pour sa défense personnelle. Il fut condamnéà quinze ans de fers, mais ses ennemis ne désarmèrent pas et il fut décidé d'un second procès révisant le premier par une commission supérieure, sous prétexte que l'abbé de Savignac aurait porté les armes. Le 9 mai, à 5 heures de l'après-midi, il fut condamnéà mort par les armes, l'accusation maintenant sa vision de l'apostolat de l'abbé de Savignac. Dans la nuit, il se prépara à la mort, ayant pu recevoir la visite d'un prêtre. Puis il rédigea une lettre à l'intention de ses paroissiens.

« De ma prison, ce 10 mai 1796, à 7 heures du matin.

Encore quelques heures, mes chers paroissiens, et je n’existerai plus : mes plus grands regrets sont de me séparer de vous. Nos ennemis communs ont cru qu’en frappant le pasteur ils disperseraient facilement le troupeau : mais j’espère qu’il n’en sera pas de même.

J’espère que les principes de religion dont vous avez toujours fait profession resteront gravés dans vos cœurs ; que mon sang qui va être versé pour mon attachement aux mêmes principes ne servira qu’a vous affermir. Souvenez-vous, mes amis, que c’est dans les derniers moments de vie que l’on sent tout le prix de la religion. C’est elle qui nous fait supporter avec résignation les persécutions auxquelles nous pouvons être exposés. Ne vous attristez dons pas sur mon état : la seule chose que je vous demande, c’est de ne pas m’oublier dans vos prières.

Recommandez-moi, je vous prie, à ceux qui m’ont témoigné tant d’intérêt dans ces derniers moments. Cessez de vous alarmer sur mon sort : la religion pour laquelle je meurs doit vous fournir tous les moyens de consolation dont vous pourriez avoir besoin. Préparez-vous aussi, à mon exemple, à faire le sacrifice de votre vie pour le soutien de cette même religion, si les circonstances où vous pouvez vous trouver l’exigent. Quand il s’agit de sa foi on ne doit jamais la trahir. Souvenez-vous que Jésus-Christ nous avertit que ceux qui rougiront de le confesser devant les hommes il les désavouera devant son Père.

Adieu, mes chers paroissiens : ce sont les dernières paroles que vous recevrez de moi. » 

Craignant des manifestations de soutien, les autorités avancèrent l'heure de l'exécution et c'est à 11 heures qu'il fut fusillé place du Gast après avoir récité une ultime prière. Il fut enterré le soir même dans le cimetière de la Trinité.

Tout d'abord, il fut planté une croix de bois, puis un calice fut gravé sur une pierre tombale. Cette tombe devint très rapidement un lieu de pèlerinage, des miracles et des guérisons ayant été constatés selon des dires de l'époque. Par suite de démolitions successives, les restes de l'abbé de Savignac ne purent être identifiés, mais il a été conservé dans une ancienne famille de Vaiges un morceau de tissu imprégné de son sang. On peut voir ces reliques dans la petite chapelle à droite du chœur, ainsi que le texte de la lettre dont il est fait état ci-dessus. La plaque rappelant le ministère de Martial de Savignac a été offerte par les descendants de sa famille en 1996.

Si, compte tenu du contexte de l'époque, l'abbé de Savignac ne fut pas compté au nombre des martyrs de Laval (fusillé et non pas guillotiné), il n'en reste pas moins vrai qu'il est mort pour sa foi et son engagement sacerdotal. 
   

Le Cazeau comme vous ne l’avez jamais vu ! (vidéo)

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La première édition des Journées du Patrimoine au château du Cazeau, au May-sur-Èvre, a remporté un beau succès avec plus de 300 visiteurs répartis sur les deux après-midi. 

Le Cazeau 6Le châtelet et ses belles fenêtres aux linteaux sculptés
   

Récemment sorti de l’oubli et de la végétation qui l’avaient englouti depuis de longues années, le château du Cazeau a été présentéici, peu de temps avant sa première ouverture au public pour les Journées du Patrimoine, les 15 et 16 septembre 2018.

Les visites ont été animées par le propriétaire des lieux, M. Michel de Roincé, avec la collaboration de l’association May…moire et de la troupe de théâtre Espace del Mayor qui a jouéà deux reprises une saynète, écrite par Jean-Louis Ménard (1), racontant l’histoire du Cazeau et la vie de ses habitants dans le décor d’une veillée d’antan. 

Une vidéo réalisée à l’occasion de ces Journées du Patrimoine nous présente le Cazeau, son histoire et son architecture, avec des images aériennes prises depuis un drone, qui nous offre des vues du château totalement inédites : 

   
  1. Jean-Louis Ménard est l’auteur du livre Le May-sur-Evre au fil du temps, de la Préhistoire à 1945, Éditions Pays et Terroirs, 2005, 314 pages, 25 €. 

 

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